Wimbledon : les raisons de croire en Tsonga
La rédaction

En accédant au dernier carré, Jo Wilfried Tsonga crée la surprise à Wimbledon, et peut-être même en France, où beaucoup lui prédisent déjà une défaite face à Andy Murray. Mais le Français a plusieurs raisons de croire en ses chances.

Demi-finaliste à Wimbledon, la performance est déjà plus qu’honorable pour Jo-Wilfired Tsonga. Mais le Manceau a de l’ambition et peut légitimement viser plus haut malgré son statut d’outsider face à Andy Murray, un redoutable adversaire qu’il a déjà battu.

Tsonga l’a déjà fait
Il n’était encore qu’une perle en passe de devenir un véritable joyau du tennis français lorsqu’il venait à bout de la tête de série n°9 au premier tour de l’Open d’Australie en 2008. Tsonga dominait alors Murray en 4 sets (7-6, 6-4, 0-6, 7-6) pour ce qui reste sa seule victoire face à l’Ecossais, qui l’a néanmoins dominé à 5 reprises ! On retiendra pourtant cette finale du Queen’s en 2011, durant laquelle Tsonga était passé à un petit point de la victoire face au même Murray. Preuve que l’exploit est à portée de raquette du Français.

Sa première victime britannique
Autre éternel espoir du tennis anglais : Tim Henman. L’adepte du service-volée est l’auteur d’une belle carrière, à qui il manque néanmoins un titre majeur. La faute à Jo notamment, qui l’avait battu pour son tout dernier match à l’US Open. De quoi laisser un bon souvenir du tennis français à celui qui n’a jamais été en mesure de satisfaire son public, à l’image du début de carrière de Murray.

Murray sous pression
L’Ecossais semble marcher sur les traces de son aîné. Prometteur, principal outsider, parfois même impressionnant, il est attendu au tournant à chaque édition de Wimbledon et devra donc supporter une énorme pression sur ses épaules. Une sensation que Tsonga connaît parfaitement pour l’avoir expérimenté du côté de Porte d’Auteuil. D’autant plus que Murray doit casser sa spirale négative qui l’a conduit à sortir des 3 dernières éditions de Wimbledon en demi-finale ! Pourquoi pas une quatrième de rang ? Murray doit également savoir que son peuple attend un vainqueur britannique depuis Fred Perry en 1938, et un finaliste depuis 1936 ! A noter qu’en cas de défaite, il deviendrait le second joueur dans l'ère Open à s'incliner quatre fois en demi-finale sur le gazon londonien, après… Tim Henman !

Tsonga a le jeu pour le battre
Murray est connu pour sa faculté à tenir des cadences incroyables en fond de court. A l’inverse, le Manceau est désormais capable d’insérer des variations dans son jeu tout en agressant son vis-à-vis, ce qui empêchera Murray d’installer comme il a pu le faire face à Ferrer, un joueur de fond de court qui ne varie que très peu. Autre élément, et pas des moindres sur gazon, Tsonga a retrouvé son service. Avec un total de 75 aces (10 de plus que Murray), il est tout simplement le 3ème meilleur serveur du tournoi. Une arme décisive dès lors que les points cruciaux arrivent après des heures de combat acharné, à l’image du quart de finale de Murray.

Jo est plus frais
Après sa lutte de tous les instants contre David Ferrer, le Britannique sera forcément atteint si le match venait à durer. Il totalise déjà 14h et 20 minutes de jeu à Wimbledon, contre 12h et 13 minutes à Tsonga, soit presque un match d’écart ! La différence pourrait alors se faire après de longues et interminables heures de match, et c’est tout le mal que l’on souhaite à Jo.

Eric Bethsy