Tennis - Roland-Garros : Le terrible aveu de Nadal après la blessure de Zverev...
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

C’est à l’issue d’un terrible scénario que Rafael Nadal s’est qualifié pour sa quatorzième finale de Roland-Garros. Après s’être blessé à la cheville, Alexander Zverev a été contraint d’abandonner alors que les deux hommes étaient au coude-à-coude dans la deuxième manche (7-6, 6-6). Forcément, la victoire a un goût amer pour l’Espagnol, heureux mais conscient de ne pas avoir été à son meilleur niveau. 

Le court Philippe-Chatrier assistait à une grande rencontre de tennis très disputée entre Rafael Nadal et Alexander Zverev, à la lutte pour remporter le deuxième set après plus de trois heures de jeu, mais l’Allemand a fini la partie en larmes après s’être tordu la cheville droite. Contraint de quitter la terre battue parisienne en fauteuil roulant avant de revenir déclarer officiellement forfait (7-6, 6-6, ab.) en béquilles, Zverev voit ainsi Rafael Nadal filer en finale, et ce alors que l’Espagnol éprouvait de grosses difficultés sous le toit fermé du central de Roland-Garros, accentuant le taux d’humidité avec la météo du jour dans la capitale. Le numéro 5 mondial a d’ailleurs reconnu en conférence de presse avoir souffert, qualifiant même de « miracle » le résultat du premier set. 

« Que je gagne le premier set, honnêtement ç'a tenu du miracle » 

« C'étaient les conditions les plus lentes rencontrées ici depuis très longtemps, parce que l'air était extrêmement humide ce (vendredi) après-midi et ça, plus le toit fermé, ça rendait la balle super grosse et la difficulté de produire du lift très grande. Ce n'était vraiment pas idéal pour moi car mon jeu perd en impact dans ces conditions. Que je gagne le premier set, honnêtement ç'a tenu du miracle. Mais je me suis battu, toujours en train de chercher des solutions, explique Rafael Nadal, estimant que la lenteur donnait un avantage à Alexander Zverev. Je ne pouvais presque pas le sortir du court. Ma balle ne giclait pas assez, ne rebondissait pas assez haut, ne créait pas assez de dommages. Les spécialistes de terre n'aiment pas quand il fait lourd comme ça, parce que contrairement aux idées reçues, ça avantage plutôt ceux qui jouent à plat. Et Sascha arrivait à frapper très proprement. Alors il y a eu beaucoup de moments dans ce match où il s'agissait pour moi de survivre… »

« Je suis tellement désolé pour lui »

Forcément, cette victoire a un goût amer pour Rafael Nadal, préférant se hisser pour la 14e fois en finale de Roland-Garros d’une autre manière. « Ce n'est pas facile de parler de ce qui vient de se passer. J'espère surtout que ce ne sera pas trop grave pour lui. J'espère que ce sera l'entorse ''normale'' et qu'il n'a rien de cassé, confie Nadal, dans des propos relayés par L’Équipe. Il a commencé de façon exceptionnelle. Je sais ce que ça représente pour lui de se battre pour son premier titre du Grand Chelem. On est collègues, on s'est entraîné ensemble très souvent... Pour moi, c'est un rêve d'être à nouveau en finale de Roland-Garros mais bien sûr, ce n'est pas de cette façon que j'aurais voulu y parvenir. Je suis tellement désolé pour lui. » Zverev a de quoi nourrir des regrets...

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