Tennis : Le circuit universitaire américain, nid à pépites
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

Le NCAA, circuit universitaire américain, prend de plus en plus d'ampleur au niveau du tennis depuis quelques années. En effet, si certaines légendes telles que Jimmy Connors ou John McEnroe y ont débute (et gagné), aujourd'hui il sert surtout de tremplin pour de futures pépites afin d'accéder au circuit ATP. Beaucoup de joueurs finissent par arriver à se frayer un chemin dans les classements officiels et s'il y a une grande majorité d'Américains, beaucoup d'étrangers parviennent à se démarquer.

Véritable formateur de futurs talents, le circuit universitaire américain, le NCAA, permet chaque année à pas mal de joueurs de s'exprimer au contact des tout meilleurs du monde. Tout au long de l'année, des tournois sont proposés aux jeunes joueurs en parallèle de leurs études mais ce n'est que récemment que l'ATP a commencé à vraiment s'y intéresser, en permettant à ceux-ci de se familiariser plus vite avec le très haut niveau. 

De grands talents

Dans l'histoire récente, beaucoup de joueurs qui sont dans le top 100 viennent en fait d'un parcours à l'université aux Etats-Unis. Le tennis américain a par exemple sorti des pépites comme John Isner, qui vient de prendre sa retraite, Christopher Eubanks, 34ème mondial et quart-de-finaliste à Wimbledon l'été dernier ou bien sûr Ben Shelton, champion NCAA en 2022 dont la première saison pleine sur le circuit a fait beaucoup parler. Aujourd'hui, environ une quinzaine de joueurs du top 100 sont issus du circuit universitaire puisque le Britannique Cameron Norrie, ancien top 10, l'Argentin Francisco Cerundolo (21ème actuellement) et même le Français Arthur Rinderknech sont passés par là.

Un accélérateur important

Bien souvent, il arrive que les joueurs présents sur le circuit universitaire réussissent à déployer un grand niveau de jeu tout en n'ayant pas forcément la possibilité de commencer à s'illustrer sur le circuit professionnel. En janvier 2023, l'ATP et l'ITIA ont mis au point un partenariat, "l'accelerator program", qui permet selon L'Equipe aux meilleurs joueurs de NCAA de récupérer des invitations dans les tableaux de Challenger« Ici (à l'université), on a tout ce dont on a besoin : des raquettes, un cordage, des habits, des séances de kiné après chaque entraînement... Sur le circuit pro, je n'aurai rien de tout ça, il va falloir tout repenser » confie même le Français Raphaël Perot, 22 ans et 929ème mondial, étudiant au Texas.

La bonne solution ?

Si le tennis a toujours connu des exemples de joueurs capables de s'illustrer très vite sur le circuit, à l'image d'Alcaraz et de Rune récemment, oser s'aventurer sur le circuit universitaire américain paraît être une bonne solution pour se préparer. « Si un jeune commence trop tôt et rate son entrée, avec les coûts engendrés, il va vite être lassé. Alors que nos joueurs, à 22 ans, sont prêts, ont faim et montent les classements assez vite, c'est la meilleure option aujourd'hui pour se lancer dans de bonnes conditions » déclare Cédric Kauffman, coach français à l'université du Kentucky dans un entretien pour L'Equipe.

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