Titrée pour la première fois en WTA 1000 à Indian Wells ce dimanche, Elena Rybakina a confirmé définitivement son nouveau statut. Depuis quelques mois, la Kazakhe parvient à se glisser très loin dans les plus grands rendez-vous, faisant d'elle une des principales prétendantes à la place de numéro 1, avec Iga Swiatek et Aryna Sabalenka.
Critiqué ces dernières années pour son manque de leadership, le circuit WTA pourrait bien avoir trouvé de belles têtes d'affiche. En ce début d'année, un trio se dégage et Elena Rybakina est largement montée en grade dernièrement. La Kazakhe a progressé un peu dans l'anonymat d'une victoire bien particulière à Wimbledon l'an dernier, alors que le tournoi s'est disputé sans le moindre point. Retour sur le parcours de la joueuse de 23 ans.
Russe naturalisée Kazakhe
Née à Moscou en 1999, Elena Rybakina a connu un certain succès chez les juniors lorsqu'elle représentait encore la Russie. En 2018, elle fait ses débuts sur le circuit WTA en connaissant sa première victoire. Mais la Fédération russe lui tourne le dos, estimant qu'elle n'est pas assez prometteuse. La Fédération du Kazakhstan prend donc le pas en lui offrant le soutien financier nécessaire et elle décide de changer de nationalité. Elle engage un coach, Stefano Vukov, qui est toujours avec elle depuis.
Rybakina/Sabalenka, la rivalité qui peut mettre Swiatek à terre https://t.co/ueMd2Jhr4y pic.twitter.com/LqkEqJRGOt
— le10sport (@le10sport) March 20, 2023
Un titre à Wimbledon difficile à digérer
La situation autour du dernier tournoi de Wimbledon était bien particulière. Les joueurs et joueuses russes et biélorusses n'ont pas eu le droit de s'illustrer sur le gazon londonien, ce qui a convaincu l'ATP et la WTA de ne pas distribuer de points. 23ème joueuse mondiale au moment du tournoi, Elena Rybakina n'a donc pas eu la chance d'intégrer le top 10 tout de suite comme elle aurait dû le faire et elle a été souvent harcelée de questions autour de la Russie, son pays de naissance.
Une championne bien discrète
Une chose est sûre : Elena Rybakina est loin d'être la joueuse la plus expressive. La Kazakhe, la première de l'histoire de ce pays à s'imposer en Grand Chelem, n'avait presque laissé échapper aucune émotion au moment de sa victoire, ce qui lui a valu plusieurs critiques. En conférence de presse, elle avait tout de même relâché la pression et laissé échapper quelques larmes au moment de déclarer aux journalistes : « Vous vouliez voir une émotion... ». Septième mondiale cette semaine, Rybakina a fait part de son nouvel objectif : « Je pense que le plus grand objectif est bien sûr d'être numéro 1. »