Souvent affable, le Chypriote affiche depuis plusieurs jours une attitude renfrognée dans les allées de Roland-Garros.
Marcos Baghdatis est connu pour le large sourire qu’il affiche régulièrement et pour la sympathie qu’il dégage sur les courts. Mais à Paris, son ancienne ville d’adoption, le Chypriote n’est pas de bonne humeur. Retrouver ses anciens repères semble l’agacer. Surtout quand on fait référence à Patrick Mouratoglou. Plus qu’un entraîneur, il a été son mentor pendant ses jeunes années. Mais le divorce houleux a laissé des plaies encore sanglantes deux ans après.
Après son succès sur Marcel Granollers, le Chypriote a lancé en conférence de presse plusieurs piques plus ou moins masquées envers celui qui l’avait accueilli dans son académie à l’âge de 13 ans. Quand un journaliste lui a demandé s’il peut parler de Mouratoglou, la réponse a été sèche : «Ben non». Baghdatis a également tenu à saluer le travail de son nouvel entraîneur, l’Argentin Eduardo Infantino, comme pour mieux rabaisser celui de son ancien coach : «C'est un entraîneur très intelligent, qui a la passion du jeu, qui croit en moi. Avec moi, avec mon équipe, il nous a soudés, il a construit notre équipe et tout le monde est très bon là où il est», lâche-t-il comme pour reprocher l’ancienne omniprésence de Mouratoglou.
Les perturbations vécues dans le programme jeudi n’ont pas arrangé sa mauvaise humeur. Interrogé sur l’utilité d’un toit sur le Central à Roland-Garros par l’un de nos confrères au Player’s Lounge, le Chypriote a eu un comportement dédaigneux qu’on lui connaît peu en ignorant ostensiblement la question qui lui était posée et en tournant vite les talons. C’est donc un duel de ronchons qui nous attend sur le court Lenglen entre le Chypriote et Andy Murray.