XV de France : Galthié évite une catastrophe, ça devient une habitude
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Alors que l'Australie a entamé des démarches pour subtiliser Emmanuel Meafou au XV de France, le deuxième-ligne du Stade Toulousain, qui attend son passeport français, devrait bien jouer pour les Bleus. Il s'inscrit donc dans la longue lignée des joueurs nés à l'étranger et ayant brillé avec le maillot tricolore. Une liste garnie des grands noms.

A l'inverse d'autres sports, comme le football, le rugby offre la possibilité à des joueurs de porter le maillot d'une autre nation que celle de leur pays de naissance. Les règles de la Fédération internationale de rugby sont assez claire, pour qu'un joueur puisse prétendre au XV de France, il doit avoir au moins de ses deux parents de nationalité française ou alors avoir vécu pendant trois ans de suite en France ou bien 10 ans en cumulée. Ces dernières années, Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby, avait durci les règles, réclamant qu'un joueur obtienne un passeport français pour intégrer le XV de France. C'est d'ailleurs ce qu'essaie de faire Emmanuel Meafou.

Pieter de Villiers, Rory Kockott... Les Sud-Africains font les beaux jours du XV de France

Néanmoins, l'Australie n'est pas le premier fournisseur étranger de l'histoire du XV de France. Et pour cause, c'est probablement l'Afrique du Sud qui a offert aux Bleus les joueurs les plus marquants nés loin de l'hexagone. A commencer par Pieter de Villiers. Le redoutable pilier du Stade Français a connu 69 sélections en Bleus d’août 1999 à avril 2008. Forfait pour le Tournoi des Six Nations, Bernard Le Roux s'était pourtant imposé comme un cadre du XV de France depuis 2016 avec ses 41 sélections. Antoine Claassen (6 sélections), Rory Kockott (11 sélections), Brian Liebenberg (12 sélections) ou encore Scott Spedding (23 sélections) sont les autres joueurs qui choisi de briller en Bleus plutôt qu'avec les Springboks. Tout comme Paul Willemse toujours présent dans le groupe de Fabien Galthié.

Les Fidji et la Nouvelle-Zélande offrent également des grands joueurs aux Bleus

Mais ce n'est pas tout. En effet, certains joueurs ont préféré le Bleu au noir des All-Blacks. Il faut dire que dans le pays du rugby, la concurrence est monumentale et plusieurs natifs de Nouvelle-Zélande ont donc fait les beaux jours du XV de France. A commencer par Tony Marsh. Cadre des Bleus au débuts des années 2000, l'ancien centre de Clermont a connu 21 sélections avec notamment à la clé le Grand Chelem en 2002 et une quatrième place à la Coupe du monde 2023. Uini Atonio et ses 32 sélections ont également laissé une belle trace en Bleus. A côté de la Nouvelle-Zélande, les Fidjis ont également offert aux Français des joueurs inoubliables. A l'image de Virimi Vakatawa. Né en Nouvelle-Zélande, il est toutefois d'origine fidjienne et après avoir explosé au rugby à 7, c'est bien avec le XV de France qu'il va briller durant 24 sélections avant d'être contraint de mettre un terme à sa carrière à cause d'une anomalie cardiaque détectée en septembre 2022. Alivereti Raka (4 sélections) ou encore Noa Nakaitaci (15 sélections), sont les autres fidjiens à avoir laissé une trace en Bleus.

Debaty, Betsen, Benazzi... Les autres binationaux qui brillent en France

Forte de sa diversité, la France a également pu s'appuyer sur des joueurs qui ne sont pas nés dans des pays où le rugby à une place importante. C'est par exemple de la cas de l'immense Abdelatif Benazzi. Né à Oujda, au Maroc, le très solide deuxième-ligne aurait pu voir sa carrière en Bleus ne jamais commencé à cause d'une sélection avec l'équipe marocaine. Mais il va bien connaître 78 sélections, disputé huit tournois des 6 Nations et trois Coupes du monde avec le XV de France dont il a clairement marqué l'histoire. Autre monument des Bleus né en Afrique, Serge Betsen a clairement marqué de son empreinte l'histoire du XV de France. Natif de Kumba, au Cameroun, il a connu 63 sélections avec le maillot tricolore. Son surnom, la « faucheuse », en dit long sur ses qualités de plaquage qui ont fait les beaux jours du rugby français pendant 10 ans. Enfin, Vincent Debaty, né en Belgique, peut également se targuer une belle carrière en Bleus. Le pilier possède effectivement 37 sélections.  

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