En l'absence d'Antoine Dupont, Fabien Galthié fait confiance à Maxime Lucu depuis le début du Tournoi des 6 Nations à la mêlée. Mais les dernières performances du Bordelais ont refroidi le sélectionneur du XV de France qui titularisera donc Nolann Le Garrec face au Pays de Galles. Le meilleur réalisateur de l'histoire des Bleus Frédéric Michalak a dressé un portrait assez élogieux du jeune demi de mêlée ce samedi.
Brillant avec l'équipe de France de rugby à 7, Antoine Dupont manque cruellement à ses partenaires du 15, en difficulté depuis le début du Tournoi des 6 Nations. Dimanche, le XV de France disputera son avant dernier match de ce tournoi face au Pays de Galles et cette fois-ci, Fabien Galthié ne titularisera pas Maxime Lucu. Nolann Le Garrec récupère en effet le numéro 9 avec toute la pression et les attentes que cela engendre. Frédéric Michalak ne se fait pas de souci pour celui qu'il coache au Racing 92 depuis six mois.
6 Nations - XV de France : Galthié dévoile les dessous du projet Dupont https://t.co/WNRBKEROrX pic.twitter.com/i36gLG59R9
— le10sport (@le10sport) March 8, 2024
«Comme Antoine Dupont, c'est un mec qui pense dix coups à l'avance»
« Le Garrec a été notre joueur clé dans ce début de saison et on s'en rend compte depuis qu'il n'est plus avec nous. Comme Antoine Dupont, c'est un mec qui pense dix coups à l'avance. Sa qualité numéro 1, c'est la vitesse. De sa passe, de son coup d'oeil - il scanne sans arrêt les défenses, il étudie aussi beaucoup les adversaires à la vidéo. Nolann colle au ballon, éjecte vite. Il a ce premier "step" autour des rucks qui peut faire mal. Avec Ramos, je pense qu'ils vont former une super charnière. Thomas est un 10 qui veut des ballons rapides, Nolann va être dans l'accélération. Moi je dirais à Nolann : pense d'abord aux autres et après ça va s'ouvrir », a déclaré Frédéric Michalak dans un entretien accordé à L'Equipe ce samedi. Le meilleur réalisateur de l'histoire du XV de France est confiant pour Le Garrec.
«J'ai confiance, il sait contrôler ses émotions»
« On lui a parlé du Millénium, on lui a dit d'en profiter à fond. Il faut que ça reste du plaisir, sinon quel intérêt de faire ce truc-là ? Il m'a parlé tout de suite de son premier ballon contre l'Italie : une touche directe. On s'en fout du résultat, il faut essayer de comprendre pourquoi, comment il était en entrant sur le terrain, et comment il a réagi après. Techniquement, il est doué, on le sait tous. La partie émotionnelle peut faire la différence. Nolann m'impressionne par sa maturité, sa lucidité. Il comprend tout de suite pourquoi on a gagné, pourquoi on a perdu. Sur ses propres performances, il va loin dans l'analyse. Il est jeune et c'est vrai qu'en équipe de France la loupe est plus forte. Nolann s'est préparé pour ça, il est armé pour tenir la pression. Il va en prendre dans la tête, ce n'est que le début (rire). Les plus forts sont ceux qui résistent aux coups sur la durée. J'ai confiance, il sait contrôler ses émotions », a ajouté Frédéric Michalak.