Rugby - XV de France : Un nouveau coup de gueule dans le débat sur les étrangers !
La rédaction

Le président de la FFR Pierre Camou s’est présenté ce mercredi en conférence de presse pour s’insurger contre le débat actuel sur la sélection de joueurs étrangers au sein du XV de France.

Alors que d’aucuns s’inquiètent de la sélection de joueurs étrangers au sein du XV de France, notamment vis-à-vis de la formation française, le président de la FFR Pierre Camou a poussé un petit coup de gueule en conférence de presse. « Je vais vous dire ce que j'en pense. Aujourd'hui, cela trouble. Je porte sur moi un bleuet faisant référence à la guerre de 14. Cela a t-il troublé qu'il y ait des soldats marocains et des tirailleurs sénégalais à nos côtés durant cette guerre ? Cela a t-il troublé que des Maures constituent la Légion étrangère ? Ce débat me paraît particulièrement déplacé en France et en Europe. Moi, cela ne me trouble absolument pas, a-t-il lancé dans des propos relayés par Rugbyrama. Je crois même que le dernier joueur à avoir intégré le XV de France est, paraît-il, français. Scott Spedding a le droit d'être français ou pas ? Sont-ce ses origines qui comptent ou pas ? Est-ce qu'il a le droit de faire un choix de nationalité ou pas ? Je ne comprends pas. Je crois que nous avons un prix Nobel qui s'appelle Marie Curie. Elle était française Marie Curie ? Non, pourtant elle l'a eue pour la France. Il y a, je crois, des prix Nobel de littérature qui écrivent en français, qu'ils soient chinois ou tchèques. Il faut arrêter les polémiques ! »

« CELA M’AGACE PROFONDÉMENT »

Et Pierre Camou poursuit sur la formation. « Si je peux me permettre, est-ce que c'est la formation ou le coût des joueurs qui est en question ? Si je prends le cas de Bayonne, je vois jouer un paquet de jeunes. Sont-ils plus mauvais ? Sont-ils plus chers, c'est autre chose... Si des jeunes ne jouent pas, quand vont-ils jouer ? S'ils préfèrent être quatrième remplaçant dans un grand club plutôt que d'aller tenter leur chance ailleurs, c'est leur choix aussi. Est-ce que c'est le sport ou le chèque qu'ils veulent ? Ils sont aussi en cause. À eux de savoir quelle est leur propre ambition sportive. Cela m'agace profondément. Surtout à l'heure d'aujourd'hui et parce qu'il commence à tourner à cause d'un homme... Il faut arrêter. Il y a des débats qui peuvent déraper et des mots qui ne sont pas à utiliser (…) Il y a des buzz qui m'amusent. Cela arrange peut-être certains qui ont plus d'espace pour parler ».