Rugby - XV de France : Défaite, Nouvelle-Zélande… Le constat sans appel de Mathieu Bastareaud !
J.-G.D.

Mathieu Bastareaud estime que les Bleus se sont « tirés une balle dans le pied » face aux All Blacks.

Après une entame de match catastrophique, le XV de France a bel et bien eu un sursaut d’orgueil au retour des vestiaires afin de limiter la casse face à la Nouvelle-Zélande. Mais le mal était fait, les All Blacks ont su gérer leur avance pour l’emporter de vingt points (38-18). Dans des propos rapportés par RMC, Mathieu Bastareaud assure que les premières minutes de la rencontre ont été fatales...

« On a subi, on les a regardé jouer »

« On s’est tiré une balle dans le pied tout simplement. On a subi, on les a regardé jouer. On a, à mon sens, manqué de caractère. Et après, contre des équipes comme ça, c’est difficile de leur courir après. Ce qui s’est dit à la mi-temps ? Ce qui se passe dans le vestiaire doit rester entre nous. Mais bien sûr, on a pris conscience que si ça continuait comme, ça, on allait en prendre soixante. Donc on s’est remobilisé et on a essayé de relever la tête en deuxième mi-temps. Est-ce que cette réaction est un élément de satisfaction ? Oui, bien sûr. Mais il ne faut pas s’en contenter. Si on veut rivaliser avec les meilleurs, on ne peut pas se contenter de ça. Un match, c’est 80 minutes et on n’en a joué que 40. Il nous reste beaucoup de boulot à faire et là, on voit l’écart qu’il y a entre une équipe championne du monde et nous. On joue une mi-temps en ayant pris 30 points (5-31 à la pause). C’est compliqué. Mission quasi impossible, contre une équipe comme ça… On s’est sabordé nous-mêmes. Il faut être conscient de ça. Et on l’est tous. C’est pour ça qu’on est tous déçus. Quand on regarde la deuxième mi-temps, si on avait fait la même en première…  Je pense qu’on a manqué d’agressivité concernant le jeu au sol. Ils ont pu libérer les ballons rapidement. Et puis en défense, on était trop concentré sur les rucks et en deux, trois passes, on se faisait déborder. On a passé notre temps à leur courir après. On a réussi à rectifier ça en deuxième mi-temps, mais 30 points après… », admet Mathieu Bastareaud.

Articles liés