Bernard Laporte, candidat à la présidence de la FFR, a apporté son regard concernant l’importance d’installer des contrats fédéraux pour les internationaux.
C’est une idée qui est dans l’air depuis plusieurs années. En 2003 déjà, l’hypothèse d’installer des contrats fédéraux, pour les internationaux français, a pointé le bout de son nez. Cette modification permettrait au XV de France de pouvoir compter sur ses joueurs durant une bonne partie de la saison, un peu comme au Pays de Galles, en Nouvelle-Zélande ou en Australie. Les internationaux ne seront donc plus ballotés entre leurs clubs respectifs et leur sélection. Ils devraient ainsi pouvoir être utilisés parcimonieusement et ainsi être totalement à la disposition du sélectionneur. Une idée totalement rejetée par les clubs de Top 14, qui n’ont aucune intention de se séparer de leurs meilleurs joueurs.
« Il faut du courage politique »
Bernard Laporte, qui sera candidat à la présidence de la FFR l’année prochaine, est persuadé que ce point est essentiel pour pouvoir tutoyer les grandes nations du rugby mondial. « L'équipe de France, c'est toujours la vitrine d'une fédération. Et aujourd'hui, cette vitrine n'est pas propre. En 2003, j'ai été le premier à dire à Bernard Lapasset (alors président de la FFR) qu'il fallait prendre les joueurs sous contrat. De suite ça a été la révolte des clubs pros. Je dis que c'est terminé ! » a expliqué celui qui officie encore en tant que manager du RCT, dans les colonnes de L’Équipe. « Il faut du courage politique. Donc on propose ça : soit un contrat fédéral à un joueur, qui ne sera payé que par la Fédération et mis à disposition d'un club. Soit six mois Fédération et six mois club. Aujourd'hui, un joueur de haut niveau coute 800000 euros annuels. Donc si on part sur la base d'un contrat "bi-employeurs", ça ferait 35 joueurs multiplié par 400 000, soit 14 millions d'euros. C'est la seule solution pour faire revivre et regagner l'équipe de France ».