La désillusion est immense. Éliminé de 'sa' Coupe du Monde en quart de finale par l'Afrique du Sud, le XV de France n'a donc pas fait mieux que lors des éditions précédentes malgré un investissement inédit du rugby français. En effet, depuis 4 ans, les différents clubs de Top 14 ont fait des concessions pour permettre au staff de Fabien Galthié de bâtir le meilleur projet possible pour décrocher la première étoile. Mais avec cet échec, l'union sacrée est fragilisée.
Samedi, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud s'affronteront en finale de la Coupe du monde de rugby. Le XV de France aurait rêvé d'y être mais les Springboks auront eu raison des Bleus dans ce tournoi. L'échec est d'autant plus grand que le parcours s'est arrêté en quart de finale. La compétition n'aura donc duré qu'un petit mois malgré un travail de fond de plus de 4 ans mené par Fabien Galthié et son staff, bien aidés par la bonne volonté des dirigeants du Top 14. Mais suite à cette contre performance, certains pourraient demander de rendre des comptes prochainement.
«C’est dégueulasse» : Urios se lâche avant le retour du Top 14 ! https://t.co/sM721bqOay pic.twitter.com/0yyvJQmXZm
— le10sport (@le10sport) October 26, 2023
«Ils n’ont pas fait mieux qu’avant»
La rugby français s'est dévoué pour le XV de France afin de remporter une première Coupe du monde à domicile. Les clubs de Top 14 ont fait des concessions en libérant plusieurs de leurs joueurs stars afin que le staff puisse travailler en toute tranquillité. Un geste remarquable car ce sont qui emploient les joueurs et pendant ce temps-là, ils devaient s'en passer, quitte à faire de mauvais résultats, mais continuer tout de même à les payer pour le bien du XV de France. Et avec cette défaite, les langues se délient. « Ils ont tout eu, tout. Et le constat ? Ils n’ont pas fait mieux qu’avant. Il va falloir discuter maintenant car on ne va pas repartir comme ça », lâche anonymement un dirigeant du Top 14 pour Le Parisien. Le clash pourrait donc éclater prochainement et l'inquiétude est grandissante dans le camp des dirigeants.
«Il faut faire un bilan»
« L’idée n’est pas de reprendre ce qui a été octroyé. Mais il faut faire un bilan. Que peut-on continuer à faire ? Que peut-on aménager ? Il y a une forte pression de World Rugby (la Fédération internationale) pour imposer de nouvelles dates (avec la création d’une ligue mondiale qui aura lieu tous les deux ans à partir de 2026, réunissant les 12 meilleures nations). Si nous sommes simplement au service des équipes nationales, cela va devenir difficile pour nous. Il s’agit aussi de la préservation des clubs », précise Thomas Lombard, le directeur général du Stade Français. Il faudra apaiser les tensions naissantes assez rapidement pour éviter un fiasco dans le rugby tricolore.