Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou en mars dernier, Antoine Dupont est en pleine convalescence, de quoi lui donner le temps de participer à l’émission "Sous le soleil de Platon" et de se prononcer sur sa personnalité, admettant notamment un penchant pour la manipulation sur le terrain.
Timide, mais avec un fort caractère. Réservé, mais salué pour son leadership. Antoine Dupont s’est imposé au fil des années comme l’un des meilleurs joueurs de la planète, mais également comme un capitaine exemplaire, que ce soit du côté du Stade Toulousain ou au sein du XV de France. Invité de l’émission Sous le soleil de Platon sur France Inter, Antoine Dupont s’est livré comme rarement sur sa personnalité.
« Manipuler ? On dira ça comme ça »
« J’ai quand même de l’égo, estime Antoine Dupont. Il en faut quand on est un compétiteur, un sportif de haut niveau, il faut avoir de l’égo, mais me mettre en avant dans un groupe, ça n’a jamais été quelque chose que j’affectionnais. Je n’ai jamais aimé parler devant tout le monde, je n’ai jamais aimé être celui qui est devant et qui dit « suivez moi », mais d’un autre côté, quand ça n’allait pas comme j’avais envie, ça m’agaçait aussi. Donc j’avais ce tempérament râleur, et un peu chef dans l’âme, mais de second rang, qui restait derrière et aimait bien commander à distance, donc ça allait aussi avec ma personnalité. Pousser les autres à faire comme j’avais envie peut-être (rire) ». « Manipuler, mais dans le bon sens ? », a alors enchaîné le philosophe Charles Pépin, menant l’interview. « Oui, on dira ça comme ça », a validé la star du XV de France.
« Mon rôle de demi de mêlée implique un leadership »
Antoine Dupont reconnaît par ailleurs que le brassard de capitaine l’a aidé à prendre de l’assurance. « Mon rôle de demi de mêlée implique un leadership qui concerne quand même en grande majorité le jeu, car on le conduit, on est obligé d’avoir un leadership sur l’équipe, d’être écouté et pouvoir emmener son équipe avec soi. Donc les numéros 9 restent des capitaines dans l'âme, c'était un côté de mon jeu que je n'avais pas beaucoup développé, et encore une fois qui ne m'intéressait pas alors que ce n'était pas une bonne chose car il fallait que je l'ai. Le coach m'a poussé à ce rôle-là parce qu'il savait que ça allait me faire évoluer aussi en tant que joueur », confie le joueur de 28 ans, qui se remet d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou.