Souvent critiqué pour son jeu trop frontal et son individualisme, Mathieu Bastareaud a tenu à se justifier.
À l’image de ce que peut être FrédéricMichalak, Mathieu Bastareaud est un personnage énigmatique dans le paysage rugbystique français. Comme son désormais ex-partenaire de club, il peut être autant adulé que détesté, et comme lui, il a joui d’une précocité exceptionnelle notamment sur la scène internationale. Mais le gamin du Val-de-Marne peine à confirmer ses débuts prometteurs, et est aujourd’hui boudé de la sélection de GuyNovès. Souvent catalogué comme un joueur brutal ne faisant pas joué derrière lui, le trois-quart centre toulonnais répond à ses détracteurs.
« L’impression d’être le bouc émissaire d’un système »
« Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours entendu les mêmes critiques et elles sont rarement constructives. Ce qui m’avait un peu gêné par rapport à l’équipe de France, c’est que j’avais l’impression d’être le bouc émissaire d’un système. Je l’ai mal pris, mais depuis c’est évacué. Puis objectivement, quand on regarde les statistiques, je sors d’une saison à plus de 30 offloads (passes après contact), donc pour un mec qui garde tous les ballons, on a vu pire. Avant, les critiques pouvaient me toucher, je voulais toujours montrer que l’on se trompait sur mon cas. Désormais, je suis dans un âge où je n’ai rien à prouver à personne et mon palmarès prouve que je ne suis pas aussi mauvais qu’on peut l’entendre », a confié MathieuBastareaud dans les colonnes de Midi-Olympique.