Le promu tenait les demi-finales et un authentique exploit à Marcel-Michelin face à Clermont. Mais deux décisions litigieuses ont changé le cours d'une rencontre indécise. Côté Racing, on porte des accusations rudes envers le corps arbitral.
Certains regrettent parfois un glissement du rugby professionnel vers les dérives du football. Les polémiques envers les arbitres en font partie. Le rugbyman cherche habituellement à ne pas évoquer la prestation du corps arbitral, même lorsque celle-ci prête à discussion. Mais là, c’en est trop pour les Franciliens.
63e minute, François Steyn expédie un monumental drop de 60 m pour donner 5 points d’avance au Racing (17-12). Les demies sont en vue. Mais en deux minutes, les arbitres vont accorder à Clermont des décisions très lourdes de conséquences.
Après le drop de Steyn, Parra joue vite une pénalité. L’arbitre siffle pour lui demander de revenir à l’endroit de la faute mais Dellape lui assène un léger coup d’épaule après le coup de sifflet. La faute paraît anodine. Pas pour M. Gaüzère. L’arbitre du comité Côte Basque adresse un carton jaune à l’Italien.
Sur la pénalité qui suit, le coup de pied de Parra passe au-dessus d’une barre. Après un moment d’hésitation, les deux arbitres de touche lèvent le bras à la grande fureur du banc du Racing qui a vu la balle passer à côté (64e). Sur les images décalées de Canal +, difficile de se faire un avis. Mais pour les Racingmen, la situation est entendue : ils ont été volés.
«Avoir des arbitres de ce niveau pour ce genre de matchs, je trouve ça dommage», a d’abord balancé Sébastien Chabal au micro de Canal +. L’adjoint de Pierre Berbizier, Simon Mannix, sera plus explicite malgré un français hésitant : «Je suis déçu pour le rugby français. Clermont était capable de gagner sans ce genre de décisions. C’est dégueulasse !» La saison du promu a beau avoir été fantastique en tout point, son final lui laissera longtemps un goût amer.