Rugby - Top 14 - Lacroix : « Le Stade Toulousain doit retrouver la gagne ! »
La rédaction

Pour sa deuxième saison en tant que patron du Stade Toulousain, Didier Lacroix évoque ses ambitions. Vexé par l’élimination en barrage face à Castres, le jeune président espère que son équipe va rapidement retrouver le chemin des trophées.

Troisième de la saison régulière l’an passé, le Stade Toulousain sera-t-il plus fort cette saison ?
L’ensemble des décisions qui ont été prises sont de nature à ce que l’on soit plus fort. Nous avons identifié certains manques. Mais il faut rester humble. L’an dernier, il y a des choses qui ont très bien marché. On espère que cela marchera aussi bien. Je suis satisfait de la saison et de la troisième place, mais nous n’avons rien gagné. Et le Stade Toulousain doit retrouver la gagne. Je sais très bien que nos concurrents espèrent aussi la même chose de leur côté et tant que la compétition n’a pas commencé, c’est difficile d’être pleinement confiant. Le Top 14 est hyper compliqué et les équipes sont très proches. On a tout fait pour être compétitif. J’ai le sentiment que nous allons être aussi bons sur nos points forts, et la quasi-certitude d’être en bonne voie pour améliorer nos points faibles.
 
Deux anciens joueurs, Régis Sonnes et Jérôme Cazalbou, rejoignent le staff. Y a-t-il une superstition à faire revenir des joueurs des années 90, période faste du Stade Toulousain ?
Ce n’est pas une superstition. Je profite des certaines circonstances pour bien m’entourer. Il ne suffit pas d’être un ancien joueur pour être éligible, il faut aussi avoir les aptitudes requises. Avoir des anciens coéquipiers améliore la cohésion et la confiance. Mais il ne faut pas tomber dans la consanguinité. Régis Sonnes et Ugo Mola ont une expérience enrichie par leurs passages dans d’autres clubs. Jérôme Cazalbou va apporter sa connaissance du rugby national et international qu’il a entretenue en tant que consultant à France Télévisions et son expérience en entreprise. Je suis quelqu’un qui travaille essentiellement sur la confiance. J’ai besoin de loyauté. Et je n’ai aucun doute sur la loyauté de ces gens-là.
 
Le Stade Toulousain sera-t-il à l’équilibre financier ?
J’en suis convaincu. On joue sur l’équilibre structurel et sportif. On a un budget compétitif. Et on arrive à marier la préservation de l’ADN du club avec le recrutement d’un joueur comme Jérôme Kaino et ses 81 sélections chez les All-Blacks. C’est ça qu’il faut savoir construire : la tradition avec le personnel encadrant et la fraîcheur dans le recrutement. Du côté des finances, Airbus double son engagement sur 3 ans, on a augmenté le nombre de partenaires et on a amélioré le nombre d’abonnés. Le déficit est déjà divisé par deux. Quant à Fiducial, vous avez des nouvelles ? Moi je n’en ai pas.

« Les deux défaites face à Castres ont été difficile à accepter. Celle du barrage à domicile encore plus… »

Au-delà de Jérôme Kaino, êtes-vous satisfait du recrutement ?
Oui. Mais avant tout, le recrutement du Stade Toulousain, c’est 18 resignatures. J’insiste là-dessus. Notre premier recrutement, c’est de faire confiance à nos jeunes. Être un club formateur, c’est essentiel, et ça devient obligatoire. De notre côté, c’est un des secteurs où on peut quand même dire qu’on a un temps d’avance sur les autres clubs. Côté recrutement pur, nous avons 8 recrues dont 5 sont JIFF. Des joueurs qui correspondent à notre style de jeu et qui peuvent nous faire gagner. Kaino, Mermoz, Fouyssac, Belan… Ce sont des joueurs qui ont envie de porter le maillot du Stade.
 
Le championnat commence bientôt. Et déjà vous pensez à la revanche contre Castres…
C’est en J6, exactement le 29 septembre. C’est parfaitement noté sur le calendrier. On jouera peut-être ce match au Stadium. J’ai énormément de respect pour le travail qui est effectué à Castres. J’ai été inscrit et nourri par la notion de derby régional avec Castres. J’ai personnellement joué une finale du Championnat de France contre eux en 1995. Ce sont des choses qui vous arment le caractère pour la suite. Et effectivement, les deux défaites la saison dernière en championnat ont été difficile à accepter. Celle du barrage à domicile encore plus. Cela fait partie de la compétition sportive d’aiguiser un peu les couteaux pour reconquérir l’étendard.