Alors que Bernard Laporte est finalement sorti de garde à vue mercredi dans le cadre d’une enquête sur ses liens avec Mohed Altrad, l’avocat du président de la FFR a livré ses vérités.
Arès trente-six heures de garde à vue, Bernard Laporte a finalement été laissé libre par la Brigade Financière de Parismercredi soir. Le président de la FFR, visiblement marqué à sa sortie, n’avait pas hésité à tacler Florian Grill, son principal concurrent à sa propre succession à la tête de la Fédération. Et l’avocat de Laporte, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, s’est confié sur la garde à vue de son client dans un entretien accordé à Rugbyrama.
Le clan Laporte s’interroge sur cette garde à vue
« La garde à vue avec ses heures d’interrogatoire qui tiennent au fait que les policiers qui interrogent doivent taper ensuite eux-mêmes sur leurs ordinateurs est évidemment un exercice pénible, même pour les avocats qui y sont habitués (…) Se pose aussi la question de la justification légale de la mesure de garde à vue, dans ce dossier. A ce propos, le Code mentionne en effet qu’il s’agit d’une mesure de contrainte qui doit constituer "l’unique moyen" de parvenir aux objectifs suivants : d'abord, permettre des investigations impliquant la participation des personnes : or, aucun de ceux qui ont été entendus n’avait envisagé de partir précipitamment pour l’Arctique ou l’Antarctique, que je sache ! Ensuite, empêcher des concertations entre les personnes entendues : or, celles-ci avaient été informées depuis avril dernier qu’elles allaient être entendues le même jour et aux mêmes heures, elles auraient donc eu cinq mois pour se concerter », explique l’avocat de Bernard Laporte.