Rugby : Après la polémique, Boudjellal lance une invitation à Aya Nakamura
Jean de Teyssière

Ces derniers jours, lorsque le président de la République française Emmanuel Macron a émis l'idée que l'artiste Aya Nakamura chante du Edith Piaf lors des Jeux olympiques de Paris 2024, la polémique a vite pris une grande ampleur en France. Si de nombreuses personnalités ont critiqué la chanteuse, Mourad Boudjellal, l'ancien président du RC Toulon, aurait aimé l'inviter au stade Mayol pour qu'elle chante à l'entrée des joueurs.

Aya Nakamura ne pensait sans doute pas déclencher de telles réactions lorsque son nom a été énoncé par Emmanuel Macron pour faire d'elle la tête d'affiche des Jeux olympiques de Paris 2024. Récemment, Marine Le Pen, la présidente du RN estimait même que cette idée du président Macron avait pour but d'humilier les Français. Le comité olympique a qualifié toutes ces réactions de « scandaleusement racistes » et la chanteuse a reçu un soutien étonnant dans le monde du rugby.

«Si j'avais été encore président du RCT, Aya Nakamura aurait chanté à l'entrée des joueurs»

Dans une interview accordée à Midi Olympique, l'ancien président du RC Toulon, Mourad Boudjellal, a totalement critiqué la direction prise par son successeur Bernard Lemaître et a fait un appel du pied à Aya Nakamura : « Un club de sport, c'est aussi une entreprise de spectacle. Ça obéit à des règles atypiques. La première, c'est de ne pas chercher à gagner de l'argent. D'abord, il faut vouloir donner du bonheur aux gens. C'est de l'altruisme. Quand tu donnes du bonheur, les gens viennent et reviennent. Ils adhèrent. Et là, le club commence à gagner de l'argent. Si j'avais été encore président du RCT, samedi, c'est Aya Nakamura qui aurait chanté à l'entrée des joueurs. »

«Ça correspond à l'image d'un club un peu rebelle comme le RCT»

« Elle est dans l'actu et ça correspond à l'image d'un club un peu rebelle comme le RCT, estime Boudjellal. Pour moi, dans le Top 14, il y a 13 clubs et le RCT. On doit rester le petit village gaulois. Or, même si les nouveaux dirigeants surfent sur le mantra « Ici, tout est différent », ça ne l'est plus. Tout a été aseptisé. »