Pierre Berbizier, ancien capitaine puis sélectionneur du XV de France, s’est montré assez critique à l’encontre de la tactique adopté lors du quart de finale face à l’Afrique du Sud (28-29). Pour lui c’est assez clair, Fabien Galthié et son staff se sont trompés dans l’approche de cette rencontre capitale.
Depuis dimanche soir, tout le monde essaie de trouver les raison de la défaite de la France, pourtant favorite de sa Coupe du monde. Certains pointent du doigt l’arbitrage, d’autres la méforme de certains joueurs, mais de plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer Fabien Galthié et la tactique adoptée face aux Champions du monde en titre sud-africains.
XV de France Boudjellal balance une accusation sur l’arbitre https://t.co/nC5VD70ztv pic.twitter.com/eAx4tGXwR4
— le10sport (@le10sport) October 17, 2023
« Cette équipe n’était pas adaptée à jouer la possession après trois ans de dépossession »
C’est le cas de Pierre Berbizier, qui n’a pas vraiment compris ce changement de cap radical dans le jeu français. « La principale faille dans la gestion de ces quatre dernières années, c’est que sur trois ans on nous parle de dépossession et on a bâti le jeu sur la dépossession » a expliqué l’ancien sélectionneur, sur Eurosport. « La dernière année, on s’est aperçu que ce n’était pas suffisant et qu’il fallait animer le jeu différemment et on a changé notre fusil d’épaule. Mais on a eu trop peu de temps ! Cette équipe n’était pas adaptée à jouer la possession après trois ans de dépossession. On s’aperçoit d’ailleurs que les Bleus n’ont pas réussi à conclure ».
« On s’est heurté à un changement de jeu précipité en fin de mandat, et les joueurs n’ont pas pu se réorganiser »
« Je vous rappelle les trois essais Sud-Africains où la défense a été en difficulté. Trois essais de la sorte quand on a l’ambition de gagner le titre, c’est beaucoup » a poursuivi Berbizier, qui a porté le maillot du XV de France à 56 reprises et l’a dirigé comme sélectionneur de 1991 à 1995. « C’est cette gestion depuis quatre ans qui pose problème car on s’est heurté à un changement de jeu précipité en fin de mandat, et les joueurs n’ont pas pu se réorganiser et donner les bonnes réponses face à un adversaire Sud-Africain ».