Ce vendredi soir, l'Italie et la Nouvelle-Zélande vont s'affronter en Coupe du Monde, quatre ans après leur rendez-vous manqué lors de l'édition 2019 au Japon en raison d'un typhon qui avait annulé leur match. Et Sergio Parisse, ancien troisième ligne de la sélection transalpine, ne digère pas cette décision de l'époque avec les All Blacks et le fait savoir.
Les All Blacks et l'Italie se retrouveront ce vendredi soir, eux qui auraient déjà dû croiser croiser le fer lors de la précédente édition de la Coupe du Monde, en 2019, au Japon. WorldRugby avait alors décidé d'annuler la rencontre entre ces deux nations en raison du typhon Hagibis sur le pays, et le score officiel de 0-0 avait donc été prononcé sans même disputer la rencontre. Une première dans toute l'histoire, et cette décision avait eu de lourdes conséquences sur l'avenir de l'Italie dans ce Mondial 2019 puisqu'elle avait tout simplement provoqué son élimination sans qu'elle ait la possibilité de se défendre sur le terrain face aux All Blacks.
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— le10sport (@le10sport) September 29, 2023
Sergio Parisse n'a pas oublié
Interrogé cette semaine dans les colonnes de L'EQUIPE, Sergio Parisse, ancien troisième-ligne centre de l'Italie, est revenu sur cette incroyable histoire : « C'était déjà historique car on a fait match nul contre les All Blacks ! (il se marre). Plus sérieusement, nous étions surtout déçus de terminer notre Coupe du monde de cette façon. C'était même violent. On a été mis au courant, puis on a attendu le passage du typhon et enfin nous avons fait nos bagages et sommes rentrés en Italie (…) C'est difficile à décrire. Le moment était difficile à vivre. Dans les regards, il y avait de l'incompréhension », confie Parisse, qui estime tout simplement que les AllBlacks ont disposé d'un traitement de faveur de la part de WorldRugby avec ce 0-0.
« World Rugby n'aurait jamais éliminé les All Blacks »
« Nous étions dans une situation où, comptablement, nous pouvions encore nous qualifier. Même si nos chances étaient infimes et que la Nouvelle-Zélande était clairement favorite et supérieure. Sauf qu'avec l'annulation du match et un match nul, l'Italie est éliminée sans jouer (…) Je l'avais dit quelques jours plus tard : "Si la Nouvelle-Zélande avait (eu) besoin de 4 ou 5 points contre nous, le match n'aurait pas été annulé." Je le pense toujours ! (il rigole). La vérité est qu'il était plus facile d'éliminer l'Italie sans jouer. World Rugby n'aurait jamais éliminé les All Blacks dans les mêmes circonstances ! Ils auraient trouvé une autre date. Je ne remets pas en cause la bonne foi de World Rugby. L'instance ne voulait pas faire de tort à l'Italie. Mais le poids politique de l'Italie n'est pas le même que celui de la Nouvelle-Zélande. Tout le monde est d'accord sur ça », poursuit l'ancien 3e ligne du Stade Français et de l'Italie.