Après deux mois d’enquête, Oscar Jégou et Hugo Auradou ont été autorisés à quitter le territoire argentin et sont attendus en France ce mercredi. Un pas important fait dans cette affaire, mais pas définitif, puisque les deux joueurs du XV de France sont toujours accusés de viol aggravé à l’encontre d’une femme de 39 ans... qui a décidé finalement de prendre la parole.
Après une phase de flottement suivant leur libération de résidence surveillée, Oscar Jégou et Hugo Auradou ont enfin vu leur situation évoluer. S’ils restent mis en cause pour des faits de violences sexuelles et physiques, les deux joueurs du XV de France vont pouvoir quitter l’Argentine et sont attendu dans les prochaines heures à Paris.
Jegou et Auradou de retour en France, la FFR sort du silence https://t.co/P60i7w4dIm pic.twitter.com/WCf7f8zcZb
— le10sport (@le10sport) September 3, 2024
« Ils m’ont brutalisée et m’ont considérée comme un morceau de viande »
Et c’est justement ce mercredi que l’émission Envoyé Spécial a décidé de diffuser deux extraits d’une interview très attendue et qui sera diffusée le 12 septembre prochain : celle de la femme de 39 ans qui accusé Jégou et Auradou. Depuis son lit d’hôpital, celle qui aurait fait une tentative de suicide récemment selon son avocate s’est exprimée ouvertement pour la première fois. « J’ai préféré me laisser faire après tous les coups que j’ai reçus. Si cela n’était pas le cas, je ne serais peut-être pas en vie aujourd’hui. Ils m’ont brutalisée et m’ont considérée comme un morceau de viande » a déclaré celle dont on connait désormais le prénom, Soledad.
« J’ai l’impression que la France est corrompue »
« La Fédération française de rugby réclame aujourd’hui ses joueurs car elle dit avoir besoin d’eux » a poursuivi la victime présumée dans l’émission de France 2, s’attaquant à la France et à la FFR. « Ils investissent tant d’argent dans cette affaire juridique pour les faire sortir, pour qu’ils soient libres comme s’ils étaient des héros qui n’avaient rien fait. J’ai l’impression que la France est corrompue, surtout quand je vois la manière dont elle me considère ».