6 Nations : Un problème de discipline au sein du XV de France
Romain Amalric -
Journaliste
Journaliste depuis 20 ans, je suis homme de terrain de Canal+ sur le Top 14 et la ProD2 et correspondant pour Radio France

Vainqueur sans gloire en Italie pour l’ouverture du Tournoi des 6 Nations (29-24), l’équipe de France a encore une grande marge de progression avant d’affronter l’Irlande. Premier axe de travail : la discipline. Le XV de France a été sanctionné 18 fois à Rome. C’est plus de deux fois trop.

Certains se souviennent peut-être du célèbre discours de Bernard Laporte à la mi-temps du premier match du Tournoi 2002. Dans les vestiaires de Rome, après une piteuse première période, le sélectionneur d’alors lançait un courroux qui allait construire sa caricature. « Pas de fautes, pas fautes, pas de fautes ! » Et les murs ont tremblé. A quelque chose près, sans la même gouaille et la même intensité, c’était également le discours tenu par Fabien Galthié dimanche à la mi-temps de ce Italie-France version 2023. Déjà pénalisés à 9 reprises, les Bleus semblaient bien trop sanctionnés par Mr Carley, notamment dans le jeu au sol. Pourtant, les enseignements du premier acte n’ont pas suffi aux Bleus pour se montrer plus raisonnable en deuxième période.

18 fautes au total

18 fautes sur l’ensemble d’un match, c’est beaucoup trop sur la scène internationale. Dans le standing des Bleus, c’est environ 10 fautes grand maximum. Et ce devrait être bien moins. Tout dépend aussi de l’endroit et du motif de la faute. Dimanche, en Italie, les Bleus ont souvent été sanctionnés sur le jeu au sol, et dans des zones sans danger. Paul Willemse par trois fois, et à quatre reprises pour le troisième-ligne Charles Ollivon qui ne gardera pas un excellent souvenir dans son après-midi romaine. Le Toulonnais est également responsable d’avoir laissé ses coéquipiers à 14 après avoir commis la faute qui a sanctionné les Bleus d’un essai de pénalité, permettant à la Nazionale de revenir à 22-21.

Un goût amer pour Galthié

Une indiscipline qui terni la performance des Bleus et qui laisse « un goût amer » à Fabien Galthié à l’issue du match. « 18 pénalités, c'est 18 possessions rendues à l'adversaire, explique le sélectionneur. On doit reculer à chaque fois de trente mètres ou encaisser des points. La maîtrise de la règle, que ce soit sur un plan offensif ou défensif, c'est quelque chose qui nous a fait défaut aujourd'hui, ça nous a coûté cher en termes de performances. Ça nous a amputés de beaucoup de choses dans notre performance collective ». Les Bleus restent à Rome jusqu’à jeudi avant de s’envoler pour Dublin. Leur axe de travail est facile à deviner.

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