Invité de la 6e étape du Big Tour, à Pornic, Thierry Rose a pu exposer sa vision du sport et des transformations dont il va faire l’objet avec le Covid-19. Pour le président du Nantes Rezé Métropole Volley, les clubs ont un rôle majeur à jouer.
Le cap des 3 millions de personnes a été franchi sur le Big Tour. Énorme succès pour la tournée de la relance organisée par Bpifrance, avec une fréquentation physique et digitale qui prend un peu plus les allures de « carton populaire ». Nouvelle preuve avec la sixième étape, à Pornic. Le public a une nouvelle fois répondu présent, tout comme le Nantes Rezé Métropole Volley. Son président, Thierry Rose, a ainsi pu aller à la rencontre du savoir-faire français et prendre la température de l’optimisme ambiant qui accompagne la prochaine rentrée. Et il en est convaincu, les acteurs du sport auront, eux-aussi, une carte très sérieuse à jouer : « Le monde du sport a clairement un rôle à jouer au cœur de la société. Et pas simplement dans sa fonction « classique » de simple activité sportive. Je pense qu’il y a la possibilité de s’intégrer encore plus dans un rôle social et sociétal. Nous devons renforcer nos liens avec les collectivités territoriales, avec les équipes municipales, avec les institutions. Parce que la période que nous vivons nous incite à penser différemment notre mode de vie, avec des nouvelles règles. Les nouvelles équipes municipales, fraîchement élues, sont concentrées sur cette nouvelle façon de vivre et je suis persuadé que les acteurs du sport ont un rôle à jouer pour accompagner, penser et construire ce nouveau mode de vie. Je pense à un travail de fond avec les écoles et les associations, pour faire découvrir nos disciplines et intégrer pleinement la pratique sportive dans notre quotidien. Nous devons mieux utiliser les outils et les infrastructures de notre pays afin de redonner au sport une place encore plus importante. Nous devons être dans les quartiers, tous les quartiers, pas seulement les plus « difficiles ». Il faut proposer d’avantage d’initiation, d’occasions de découvrir le sport ».
« Créer de l’événement en dehors du cadre traditionnel »
Découvrir pour donner envie, c’est précisément l’objectif de Bpifrance avec ce Big Tour, comme l’explique Patrice Bégay, Directeur Exécutif de la banque d’investissement : « Nous voulons susciter des vocations, donner l’envie, faire découvrir un monde que l’on ne connait pas, choisir une formation, trouver un emploi, c’est ça le moteur de la tournée : Mettre de la tech dans la fab, faire découvrir la french touch, les industries culturelles et créatives de tous nos territoires. Nous voulons valoriser les réussites françaises, l’engagement climatique de nos entreprises, la formation et l’emploi. C’est une tournée aux couleurs de Bpifrance, aux valeurs de Bpifrance que nous partageons avec tous nos partenaires : proximité, simplicité, volonté, optimisme ». Plus que jamais, le sport aura un rôle à jouer dans la construction de ce nouveau monde. Pour Yannick Poterie, c’est même un véritable enjeu pour les clubs et sportifs professionnels : « Cet été, les gens ont été privés d’événements majeurs, qui génèrent énormément d’émotion, qui réunit les familles, les voisins, les collèges, les amis. L’Euro, le Tour de France, les Jeux Olympiques. On a pu mesurer à quel point c’est important dans notre vie, que ce vecteur d’émotion est précieux. Il faut continuer à faire rêver, avec ces grands événements, par l’intermédiaire du sport professionnel. Mais il faut aussi, et surtout, installer le sport au quotidien. Pour les familles, pour toutes les générations. Le sport santé doit être une priorité. Comme le bien-être au travail. Et là encore, je pense que les clubs ont un rôle à jouer. Au Nantes Rezé Métropole Volley, nous avons déjà commencé à travailler là-dessus. En proposant notre expertise à nos partenaires du monde de l’entreprise. La maîtrise du corps, la gestion du stress, des émotions, la nutrition… Tout ce que nos joueurs mettent en place dans leur quotidien, dans leur carrière, est un plus à transmettre, à partager, pour les travailleurs. Et nous savons que dans les temps à venir, les entreprises vont avoir besoin de souder leurs équipes, d’être à l’écoute de leurs forces vives et de leur proposer des choses pour mieux vivre cette période si particulière. Le sport peut offrir des clés et c’est notre rôle que de montrer ce que nous faisons, ce que nous « savons ». Dans le volley, nous avons la chance d’avoir des joueurs totalement accessibles, qui n’ont pas la notoriété ou la vie parfois complexe de certains sportifs « star ». Les faire intervenir auprès du monde de l’entreprise est quelque chose de simple, même pour les joueurs étrangers qui apprennent et maîtrisent très vite le Français. C’est une approche à laquelle je crois beaucoup et qui doit devenir une véritable nouvelle offre et une matière de partage pour nos partenaires. On créé un événement en dehors du cadre traditionnel, autre que notre match de volley du week-end comme grand temps fort. Cela reste notre vitrine et un moment important, car c’est le cœur de notre projet, mais nous sommes en capacité de proposer autre chose. Cette nouveauté, cette fraîcheur et ce partage sont clairement un sujet d’avenir. C’est même déjà un sujet du présent ».