Devenu quintuple Champion du monde de Formule 1 dimanche, Lewis Hamilton devance désormais Alain Prost au Panthéon de la discipline reine du sport automobile. Mais le Français n’est absolument pas déçu, bien au contraire.
C’est une comparaison qui fera plaisir à Lewis Hamilton. Grand fan d’Ayrton Senna, le nouveau quintuple Champion du monde a été comparé à l’illustre pilote brésilien par une autre légende de la Formule 1 : Alain Prost. Titré à quatre reprises, celui qu’on surnommait Le Professeur savait qu’il serait dépassé cette saison soit par Sebastian Vettel, soit par Lewis Hamilton. C’est finalement le second qui devance désormais le Français dans l’histoire et devient l’égal de Juan Manuel Fangio. Seul Michael Schumacher devance désormais Lewis Hamilton avec ses sept sacres. Beau joueur, Alain Prost semble ravi d’avoir été dépassé par le Britannique comme il le confie à L’Équipe.
«Hamilton, comme Senna, a changé tout au long de sa carrière»
« Des fois, je me suis demandé qui je préférerais pour décrocher un cinquième titre et me dépasser. Sincèrement, même si j’aime bien Vettel, celui qui mérite le plus, c’est Lewis Hamilton. C’est un champion atypique. Exceptionnel aussi. Il a dans son pilotage tous les ingrédients pour être devant. Il n’y a rien à dire sur l’ensemble de sa carrière. Mais c’est pareil, ou presque, pour Sebastian Vettel. La différence entre eux, c’est que Vettel fait plus de fautes de manière parfois surprenante, alors que c’est un vrai talent. Lewis, lui, est extrêmement complet et par moments imprévisible. Il peut passer à côté sur certaines séances d’essais, voire sur certains GP. Mais de moins en moins souvent, c’est vrai. Ça reste étonnant pour moi. Et à d’autres moments sortir des tours, comme son chrono de qualification à Singapour, proprement exceptionnel, ou certaines fois sous la pluie. On dirait qu’il gère. En fait, il est libre, Lewis. Il s’appuie derrière lui sur une équipe qui le soutient à 1 000% et qui le comprend à 1 000%. Hamilton a fait beaucoup pour l’image de la F1. Et ça, c’est important parce que ce qui manque à ce sport, c’est le côté humain. Il s’est créé un personnage. Tant mieux pour la F1. On le suit dans sa vie autant qu’on suit le pilote. Les deux personnages se superposent. Comme Senna avec son côté mystique, à mon époque. Ayrton était différent. Il titillait la curiosité des gens. Hamilton, comme Senna, a changé tout au long de sa carrière et, à un moment, son personnage s’est façonné. Les deux se ressemblent sur ce plan-là. »