F1 : Hamilton, Verstappen... Après la folie du GP d'Abu Dhabi, Mercedes passe aux aveux
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

C'était il y a huit mois, mais personne n'a oublié, surtout pas Mercedes. Lors du dernier Grand Prix de la saison dernière, à Abu Dhabi, Lewis Hamilton avait laissé filer le titre face à Max Verstappen, dans des conditions rocambolesques et vivement commentés. Invité à revenir sur cet épisode totalement fou, Toto Wolff reconnaît qu'il pense encore tous les jours.

La saison 2021 restera dans les annales de la Formule 1. Et pour cause, après une bataille ahurissante, Lewis Hamilton et Max Verstappen se présentaient à Abu Dhabi, dernier Grand Prix de la saison, à égalité de points. Par conséquent, celui finirait devant l'autre décrocherait le titre mondial. Et rapidement, la Mercedes a pris le dessus permettant au Britannique de filer tranquillement vers un huitième sacre, battant le record de Michael Schumacher. A la régulière, le Néerlandais ne pouvait rien faire. Mais voilà, ce GP va entrer dans la légende du sport. A cinq tours de l'arrivée, Nicholas Latifi fracasse sa Williams dans le mur, engendrant la sortie de la voiture de sécurité. Max Verstappen, qui n'a absolument rien à perdre, rentre aux stands pour chausser des gommes tendres dans l'espoir que la course serait relancée. Et ce sera le cas. A un tour de l'arrivée, la direction de course décide de permettre aux retardaires situés entre Lewis Hamilton et Max Verstappen de se dédoubler. Une décision inédite puisque la règle stipule que tous les pilotes doivent reprendre leur tour de retard. Mais dans ce cas là, la course n'aurait pas pu reprendre. Le septuple champion du monde ne pourra donc rien faire et sera avalé par Max Verstappen avec des pneus bien plus performants. Malgré la polémique qui a enflé et qui a duré plusieurs semaines, le Néerlandais a bien décroche son premier sacre.

Wolff pense toujours au GP d'Abu Dhabi...

Et c'est toujours difficile à digérer. Dans une interview accordée à Motorsport.com, Toto Wolff reconnaît que cet épisode n'a pas été oublié. « J'y pense tous les jours. Mais je suis en paix avec le fait que Max ait gagné le championnat, parce qu'il est un champion méritant. [Au sujet de] la manière dont les choses se sont déroulées, je pense que j'ai des valeurs liées à l'équité, et surtout à l'équité sportive. C'est ce qui procure mon amour fondamental pour cette discipline. Et ce jour-là, ces valeurs ont été battues en brèche », assure le patron de Mercedes qui évoque ensuite les changements importants qui ont découlé de cette polémique.

... et se réjouit des changements

En effet, Mohammed Ben Sulayem a été nommé président de la FIA pour remplacer Jean Todt et l'une de ses premières décisions a été de se séparer de Michael Masi, directeur de course en F1, et donc à l'origine des choix qui ont créé la polémique. « Je pense que Mohammed Ben Sulayem, la façon dont il embauche et recrute, montre pour moi la direction à suivre. Chaque personnalité a ses particularités. Et je pense que l'objectif premier d'être transparent, de garantir une bonne gouvernance et un bon cadre est ce que je vois se produire. Y aura-t-il des obstacles sur la route, car l'organisation de Mohammed doit se mettre en place et chacun doit trouver son rôle ? Oui, bien sûr. Mais je suis content de la façon dont ça se passe. Ils sont ouverts d'esprit. Ils n'ont pas d'opinions arrêtées. Pour moi, ils sont transparents, honnêtes et intègres », ajoute Toto Wolff.

Hamilton non plus n'a pas digéré

Il y a quelques, c'est Lewis Hamilton qui revenait sur la douleur qu'il avait ressentie après avoir vu le huitième titre de sa carrière s'envoler. « Je ne sais pas si je peux vraiment mettre des mots sur ce que j'ai ressenti. Je me souviens être assis là juste dans l'incrédulité. Et réalisant que je dois défaire mes ceintures, que je dois sortir de là, que je dois sortir de cette chose et que je dois trouver la force. Je n'avais aucune force. Et ce fut l'un des moments les plus difficiles, je dirais, que j'ai eu depuis très, très longtemps. Je me suis bien sûr demandé si je voulais continuer. Je suis toujours en mission, j'aime toujours conduire, je suis toujours mis au défi », assurait le pilote Mercedes à Vanity Fair.

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