Rosetti nest pas la specialite de Lyon
La rédaction

En donnant deux cartons jaunes à Jérémy Toulalan pour compenser le rouge de Franck Ribéry, l'arbitre Roberto Rosetti a pipé les débats avant un superbe but d'Arjen Robben (1-0). L'OL devra être plus réaliste et offensif à Gerland pour aller en finale.

Claude Puel est un devin qu’il faut prendre le soin d’écouter. Durant la pause, alors que l’Olympique Lyonnais a toutes les cartes en mains pour faire un résultat positif à l’AllianZ Arena en jouant à 11 contre 10, l’entraîneur de l’OL a cette phrase au micro de TF1 : «Le plus dur maintenant, c’est de rester à 11. Je crains une compensation de l’arbitre». Comprenez que Roberto Rosetti, conspué par toute l’AllianZ Arena pour avoir exclu logiquement Franck Ribéry, se devait se rétablir l’équilibre numérique. Jérémy Toulalan lui a offert cette opportunité sur un plateau. En récoltant deux biscottes coup sur coup (la seconde étant sévère), il a donc également quitté ses partenaires prématurément, les laissant sans véritable défense centrale avec le recul de Gonalons (plutôt bon d'ailleurs).

Puel l’a senti venir Résultat, plus personne pour réduire les espaces au milieu de terrain malgré l’entrée de Makoun et donc tout le loisir pour Robben de prendre le jeu à son compte. Le Batave, avec sa classe naturelle, n’en demandait pas tant. Aux 25 mètres, pas attaqué comme il se doit, l’ancien du Real Madrid a décoché une frappe sèche légèrement déviée par Müller sans que ce dernier n’influe sur la trajectoire du cuir. Dommage pour Lloris, qui avait anticipé en ce sens-là. 1-0 pour le Bayern. Dans son intervention verbale, Puel avait encore senti le coup venir. «Pour faire un résultat positif, nous devrons poser un peu plus le jeu et de faire un pressing beaucoup plus haut pour mieux travailler cette équipe». Mais ses joueurs n’ont pas su mettre le pied sur le ballon et n’ont pas montré leur caisse physique habituelle en Ligue des champions. Dommage. Toulalan sera suspendu à Gerland. Si Boumsong et Lovren ne sont pas rétablis ou à court de forme, ce sera un vrai casse-tête pour Puel, qui ne sera pas toujours là pour savoir exactement quoi faire.