J'ai envie de pousser un coup de gueule contre les dirigeants de la Fédération française de football et les joueurs de l'équipe de France, qui n'ont pas eu le courage de virer Raymond Domenech, après l'Euro 2008. Je ne m'attaque pas à l'homme mais à l'entraîneur. En club, quand un entraîneur est mauvais, qu'il n'a pas de résultats, on le vire. Pourquoi alors Raymond Domenech est-il au dessus de tout ça ? Parce que les gens qui dirigent le football français veulent rester dans leur cocon, ne surtout pas changer d'hommes et de méthodes. Ce n'est rien qu'une histoire de copinage, d'arrangements entre amis. Un petit cercle fermé. Par exemple, moi, il me manque mon DEPF pour pouvoir entraîner les gardiens de l'équipe de France. Si demain, je postule, je suis sûr qu'on me claquera la porte au nez. Parce que je dérange et que je ne rentre pas dans le moule. Parce que je ne fais pas partie du sérail. Et parce qu'il y a des gens en place qui ne veulent surtout pas perdre leurs avantages, perdre une miette de leur petit pouvoir. Pour moi, l'expérience, le palmarès, le terrain font la légitimité. Pas les diplômes. Laurent Blanc, Luis Fernandez et Jean Tigana ont la légitimité de devenir sélectionneur de l'équipe de France. Ce sont des anciens grands joueurs qui connaissent véritablement le football. Le reste, ce sont des branle-couilles. ILS VIENNENT, ILS TOUCHENT ET ILS S'EN VONT La responsabilité du maintien de Raymond Domenech à la tête des Bleus n'incombe pas seulement aux dirigeants de la FFF. Les joueurs sont également fautifs. Mais ils s'en battent les couilles. Ils ne sont pas concernés par le sort de l'équipe de France. Il y a un groupe en place qui paraît intouchable. Les joueurs, ils viennent, ils touchent et ils s'en vont. Même s'il n'y a pas de résultats. Ils sont dans leur train-train et ils s'en satisfont. Alors que le maillot bleu, il faut le suer, le bander. Aucun n'a eu le courage de dire que ça n'allait pas. Ils préfèrent garder leurs privilèges. Je peux vous dire qu'à mon époque, ça ne se serait jamais passé comme ça. Avec les Cantona, les Di Meco ou les Pardo (des mecs qui ont de la gueule, du charisme), on admettait pas ce genre de comportement. Quand il y avait quelque chose qui clochait, on prenait nos responsabilités. On se disait les choses en face comme des hommes. Visiblement ce n'est plus le cas et c'est bien dommage.
Ras le bol du copinage en equipe de France