Pourquoi le Real a vire Sneijder
La rédaction

Madrilène entre 2007 et 2009, Wesley Sneijder a été poussé vers la sortie à Madrid. Le milieu de l'Inter Milan s'explique et donne raison, pour la première fois, à ses anciens dirigeants.

En 2007, Wesley Sneijder réalise un début de saison tonitruant avec le Real Madrid. Il joue, tire les coups-francs, marque des buts du droit et du gauche (9 en 30 matches), est ovationné par l’exigeant public de Bernabeu avant de passer à la trappe la saison suivante. Il quittera la Maison Blanche sur un exercice décevant (22 matches, 2 buts) après de nombreuses prises de bec en interne et une influence en déliquescence. Pourquoi en était-il arrivé là ?

Problème de mioche «La première année, tout s’est joué au mental. La seconde saison, j’ai été blessé pendant près de trois mois. De plus, j’ai eu des problèmes dans ma vie privée avec mon ex femme. Elle ne voulait pas me laisser voir notre enfant. Pour moi, c’était très compliqué. Au club, personne ne m’a tendu la main».

Sorties nocturnes «On a souvent dit dans la presse que je sortais beaucoup. Et c’était la vérité. Qu’est-ce que j’ai pu faire la fête, j’étais tout le temps dehors. A la maison, je broyais trop de noir, j’avais besoin de trouver un exutoire… Un matin, je me suis levé et me suis dit : ‘Wesley, qu’est-ce que tu fous, là ? Tu es fort, dans le meilleur club du monde. Qu’est-ce que tu fous ? C’était trop tard. Je suis revenu à mon meilleur niveau les trois dernières semaines». 

La terreur Valdano «Avec Manuel Pellegrini, je me sentais bien. J’avais l’impression qu’il voulait que je reste au Real. Les vrais problèmes étaient Jorge Valdano et Florentino Perez. Mais le plus, c’était Valdano. Ceci dit, si je le vois, je le saluerais. Je crois».

Une prison dorée «Le moment le plus difficile à gérer ? Quand les dirigeants m’ont obligé à m’entraîner tout seul, sur un terrain à part. Je me suis senti comme en prison. Je l’ai accepté. L’Inter m’a fait oublier cette douleur».

Mourinho le sauveur «Je suis arrivé à l’Inter Milan un jeudi. Le samedi, je jouais titulaire le derby milanais et nous avions gagné 4-0. Mourinho sait exactement comment parler aux joueurs. Le dialogue est très direct».

Un retour au Real évoqué «Quand Mourinho a signé au Real, je dois avouer qu’il m’a demandé de le rejoindre. Mais je n’ai pas voulu. C’est trop compliqué puisque ce sont les mêmes personnes qui occupent les postes clés dans la hiérarchie…»