Ma loupe s'est arrêté la semaine passée sur le FC Lorient, club du président Loïc Féry, modèle de réussite pour bon nombre de pensionnaires de Ligue 1. L'A.S. Nancy-Lorraine prenait il y a quelques saisons ce chemin, se nourrissant de bons résultats et d'un retour en Coupe d'Europe après sa victoire en Coupe de la Ligue (2006). Mais ces derniers mois, les Nancéiens ont filé un mauvais coton.Fini les bonnes performances sportives, place aux gestes déplacés et aux comportements inacceptables. Je me souviens du déplacement à Lorient en début de saison, où j’ai vu de véritables agressions sur les attaquants bretons. Des pieds à hauteur de la poitrine et des tacles d’une grande violence. Des actes de dépit tant la domination des joueurs de Christian Gourcuff était forte. Des gestes à bannir des terrains de football. Dernièrement, les insultes ont fait leur apparition. Lors du match Nancy-Rennes, Damian Macaluso s’est permis de traiter l’arbitre de la rencontre, Christian Guichard, de « fils de p… », en contestant un coup de coude pourtant évident sur Sylvain Marveaux. M. Macaluso s’est cru plus malin que tout le monde en proférant ces insanités en espagnol… Mais comment être exemplaire sur le terrain quand, sur le banc de touche, votre entraîneur ne montre pas l’exemple ? Souvenez-vous des gestes de Pablo Correa à l’adresse des tribunes. Des « Fermez-la », certes lancés sur le coup de l’énervement mais qui n’ont rien à faire à un tel niveau. Ce n’est pas son premier débordement du genre. En conférence de presse, la saison passée, il s’en était pris à Mauro Cetto, le qualifiant de « faux-cul ». Joli… Un peu plus bas, en équipe réserve, le tableau fait aussi peine à voir. Rachid Maatar, enfant de l’A.S. Nancy-Lorraine aujourd’hui patron de la formation, redouble d’ingéniosité pour se moquer des joueurs adverses qui se dressent sur son chemin. Un comportement inimaginable pour un éducateur. Qu’il semble loin le club des Michel Platini, Olivier Rouyer et autres Paco Rubio. Les gloires du passé ont confié à l’ASNL une identité et une respectabilité que les joueurs et dirigeants actuels dilapident. La faute à qui ? Malheureusement à son président, Jacques Rousselot. Compétent mais aveuglément confiant envers un entraîneur à qui il a confié les pleins pouvoirs trop longtemps (huitième saison). A trop déléguer, il ne maîtrise plus ses troupes et les exemples précédemment cités en sont les preuves. Ces débordements multiples parasitent les valeurs et les objectifs d’un tel club. Dans sa mission de formation et d’éducation des plus jeunes, quelle crédibilité peut avoir Correa en se faisant remarquer de la sorte ? « Le Parisien » du 28 janvier a évoqué des « nuits nancéiennes hantées par des agressions ultra-violentes ». Un raccourci un peu facile, certes. Mais pour se détacher de cette délinquance, encore faut-il être soi-même irréprochable. Messieurs Correa et Maatar, ça commence par vous.
Nancy devient un club peu frequentable