Mourinho regle ses comptes
La rédaction

Difficile vainqueur du FC Seville (1-0) dimanche avec le Real Madrid, José Mourinho a profité de la conférence de presse pour mettre les choses au point. Ses dirigeants, son public, Rafael Benitez, tout le monde en prend pour son grade.

Alors que Barcelone marche sur l'eau, les temps sont plus difficiles avec le Real Madrid. Hier en clôture de la 16e journée de Liga, les madrilènes ont eu toutes les peines du monde à se défaire du FC Seville, pourtant à la peine cette saison. Réduit à dix à une demi heure de la fin (expulsion de Ricardo Carvalho), le Real a du patienter jusqu'à la 77e pour qu'Angel Di Maria délivre enfin Santiago Bernabeu. Aussi, lorsque José Mourinho se présente en conférence de presse avec une feuille à la main sur laquelle il explique qu'il y a « une liste de 13 erreurs graves » commises par l'arbitre, tout le monde pense qu'il va se lancer dans une critique de Clos Gomez.

Valdano en ligne de mire Mais ce sont ses dirigeants qui sont l'objet de ses reproches. Comme il l'expliqua à Marca, « Les dirigeants du club ont établi une liste de treize erreurs graves qu’a commis l’arbitre de la rencontre. Ensuite, ils me demandent de défendre les joueurs devant les médias. Je le fais parce qu’ils le méritent mais ce n’est pas seulement à moi de le faire. Dans ce club, il y a un organigramme et il doit être respecté. Je vais aller voir mon président pour clarifier les choses. J’en ai assez qu’on se cache derrière l’entraîneur pour critiquer l’arbitre. » Une critique implicite de Jorge Valdano qui avait avant la conférence de presse de Mourinho critiqué l'expulsion de Ricardo Carvalho et les hors jeux ("inexistants") sifflés contre le Real Madrid.

Benitez et le public aussi Autre cible de Mourinho, Rafael Benitez, coupable selon lui de ne pas avoir reconnu les vertus du travail de Mourinho après la victoire de l'Inter Milan en Coupe du Monde des Clubs samedi. « J’ai offert ce trophée à Rafael Benitez. Je suis heureux et fier pour ce groupe de joueurs avec lequel j’ai travaillé. Mais je pensais que Rafael Benitez allait me remercier. » Enfin, s'il s'est estimé fier de ses joueurs et de la façon dont ils ont réussi à l'emporter à dix contre onze (« Je tiens une équipe d’un autre monde, dotée d’un caractère d’un autre monde »), le Mou s'est en revanche montré déçu du public toujours très exigeant de Bernabeu. « J’attends plus du public, mais je n’ai pas le droit de demander quoi que ce soit. Ils remplissent toujours le stade. Les gens ne sont pas stupides et comprennent que cette équipe donne tout » Le Real a donc apparemment encore un peu de linge sale à laver en famille avant de penser à dépasser le FC Barcelone en 2011.