EXCLU - Mercato : Dans les coulisses du dossier Alan Virginius (LOSC)
Alexis Bernard -
Rédacteur en chef
Footballeur presque raté, j’ai choisi le journalisme car c’est l’unique profession qui permet de critiquer ceux qui ont réussi. Après avoir réalisé mon rêve de disputer la Coupe du Monde 2010 (en tribune de presse), je vis de ma passion avec le mercato et les grands événements sportifs comme deuxième famille.

Courtisé par une flopée de clubs français et étrangers, Alan Virginius avait clairement l’embarras du choix pour ce mercato estival. C’est finalement le LOSC qui a obtenu la signature de la pépite tricolore âgée de 19 ans. Retour sur ce dossier chaud de l’été avec l’un de ses conseillers.

Au sortir du championnat d’Europe U19 en Slovaquie (18 juin – 1er juillet 2022), avec l’équipe de France, Alan Virginius croule sous les sollicitations. Un peu partout en Europe, on veut s’offrir les services de l’attaquant français de 19 ans, considéré comme l’un des plus grands talents de la génération 2003. Un talent qui a commencé à éclore au FCSochaux et dont le départ était quasiment certain cet été, à un an de la fin de son contrat (juin 2023). Comme révélé à l’époque par le10sport.com, des clubs comme Anderlecht, Bruges, Newcastle ou encore le BayerLeverkusen sont là, prêts à sauter sur l’occasion.

« Il était clair, avec sa famille, qu’Alan resterait en France »

Mais très rapidement, AlanVirginius prend une décision : « Quand tous ces clubs étrangers sont arrivés, on a pu mesurer l’impact de ses récentes prestations, explique Yacine Ayad, son conseiller. Mais avec Alan, et sa famille, il était clair que sa progression passerait par un club français. On a trop souvent vu des talents partir à 18, 19 ans, à l’étranger et ne pas réussir à confirmer. A Sochaux, Alan a eu trop peu de temps de jeu pour pouvoir s’aguerrir et se montrer. C’est toujours valorisant et flatteur de voir des grands clubs européens frapper à votre porte. Mais l’idée, c’est de construire une carrière, les clubs européens viendront plus tard. Si Alan continue à progresser comme il le fait, je ne me fais aucun souci pour lui, les grands clubs européens seront toujours là (sourire) »

« Au premier coup de fil de Lille… »

Courtisé par plusieurs clubs français depuis un long moment, c’est finalement Lille qui s’est montré le plus convaincant, au meilleur des moments. « Au premier coup de fil avec la cellule de recrutement du LOSC, on a compris que le dossier allait vite devenir sérieux, poursuit Yacine Ayad. Quand Lille se présente à un footballeur de 19 ans, vous sautez dans le premier avion, pas question de prendre le train ou la voiture (rire). Plus sérieusement, Alan a vite été séduit et convaincu par le discours et le projet du LOSC. Il est plus qu’heureux, vraiment, d’être Lillois. Il s’est d’ailleurs déjà entraîné ce mercredi et a hâte de pouvoir apporter toutes ses qualités au groupe ».

« Le président de Sochaux a tenu parole »

Si Lorient s’est également longuement penché sur le profil d’Alan Virginius, le choix du joueur a été immédiat pour l’écurie nordiste. A la disposition de PauloFonseca, il va tenter de trouver une place dans cet effectif lillois en reconstruction. Un dossier rendu possible grâce à l’écoute du FCSochaux, qui disposait pourtant d’offres plus intéressantes venues de l’étranger : « Il faut vraiment remercier le président sochalien, Samuel Laurent, car il a donné sa parole à Alan et sa famille. C’est assez rare dans le football pour être souligné mais il a tenu son engagement de le laisser partir et de respecter le choix de sa destination. Et même s’il a eu des sollicitations plus intéressantes en provenance de l’étranger, il a tenu parole. C’est plus que respectable. Il faut aussi mettre en avant la famille d’Alan, qui fait le choix du foot et non de l’argent. Lorsqu’on conseille un joueur, avoir affaire à une famille comme celle d’Alan, c’est juste parfait (sourire). Bien évidemment que l’argent entre en ligne de compte mais la réussite d’un joueur est d’abord celle du terrain. Pas l’inverse. Alan a 19 ans, il a su faire preuve d’une grande maturité car à cet âge-là beaucoup de paramètres entre en ligne de compte. Mais il a su rester serein, bravo, c’est prometteur. Et je terminerai par remercier aussi le président du LOSC, Olivier Létang, qui a su se montrer patient et déterminé. Maintenant : place au foot ! ».

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