André Villas-Boas l’avait annoncé, Brad Friedel confirme. Hugo Lloris aura fort à faire s’il souhaite occuper une place de titulaire cette saison à Tottenham. Son statut d’intouchable continue d’en prendre un coup.
Il devait avant tout s’agir d’un nouveau départ pour Hugo Lloris, mais ce transfert à Tottenham pourrait finalement se transformer en polémique assez inattendue. Considéré comme l’un des cinq meilleurs gardiens au Monde, l’ancien Lyonnais est en train de se faire voler la vedette par le vétéran Brad Friedel (41 ans) qui débutera titulaire cette saison dans la cage des Spurs. Et après cette annonce fracassante d’André Villas-Boas la semaine dernière, c’est au tour de l’Américain d’en rajouter une couche...
Friedel promet l'enfer
Interrogé au micro de Sky Sports, l’ancien gardien d’Aston Villa revient sur la marque de confiance accordée par Villas-Boas à son égard et annonce qu’il ne lâchera pas sa place facilement : « En ce moment, je crois savoir que le numéro un c’est moi, comme l’a annoncé l’entraîneur. Si c’est vraiment le cas, tant mieux. Je me battrai tous les jours et ferai de mon mieux à l’entraînement. Il me faudra rester en forme autant que je le pourrai, et j’espère être ainsi être aligné le plus souvent possible », explique le doyen des Spurs. Toutefois, l’adversité entre les deux hommes devrait rester purement sportive.
« Lloris ne sera pas un ennemi »
Alors que l’effectif londonien s’avère particulièrement fourni en matière de gardiens de but (l’international brésilien Gomes est numéro 3 et Carlo Cudicini, ancien joueur de Chelsea, numéro 4), Brad Friedel a bien conscience de la chance qui lui est offerte : « C’est génial d’avoir de la concurrence. Hugo Lloris est le numéro un français. Il va vouloir jouer, moi aussi, tout comme Gomes et Carlo... ». Toutefois, il rappelle qu’il a longtemps cravaché pour faire ses preuves à White Hart Lane : « A l’époque où j’ai signé ici, c’était pour faire le bouche trou et finalement je me suis imposé. Maintenant je veux jouer, toujours jouer, je ne signe pas de contrat pour être sur le banc ».
Le mot de la fin...
En résumé, Lloris partira avec un train de retard sur son coéquipier. Toutefois, et alors que ses trois concurrents sont relativement proches de la retraite (41, 32 et 39 ans), le gardien de l’équipe de France pourrait rapidement symboliser l’avenir du club et Friedel ne le percevra pas comme un danger notoire : « Aujourd’hui, on est tous son contrat ici et si l’entraîneur me demande d’être numéro un, je ferai de mon mieux mais Lloris sera un coéquipier, pas un ennemi. C’est assez difficile comme position d’avoir quatre gardiens de qualité pour une équipe ». Messieurs, faites vos jeux.
Par Guillaume de Saint Sauveur