Pourtant réconcilié avec Patrice Evra, Luis Suarez est de nouveau dans l’œil du cyclone. En cause, sa tendance un peu trop facile au plongeon. Face à Manchester United (1-2), l’Uruguayen a encore été accusé d’en faire trop devant Jonny Evans, ce qui lui vaut de faire son retour au centre de la polémique. A tel point que son capitaine, Steven Gerrard, a dû monter au créneau pour défendre son attaquant.
Un comportement à la limite Luis Suarez n’est pas là pour être aimé. Il joue pour gagner. Compétiteur hors-pair, Suarez ne s’embarrasse ni de fair-play ou de tendresse. L’attaquant est une machine à victoire pour qui la manière importe peu. Le Ghana s’en souvient encore. Lors du quart de finale de la Coupe du Monde 2010 qui oppose les partenaires de Mickaël Essien à la Celeste uruguayenne, « El Pistolero » dégaine sa main plus vite que son ombre pour stopper un ballon décisif sur sa ligne dans les dernières secondes de la prolongation. Gyan loupe le penalty obtenu tandis que Forlan et ses coéquipiers dominent la séance fatidique. En permettant à l’Uruguay d’accéder à sa première demi-finale depuis des décennies, Suarez devient en même temps l’idole d’une nation et l’ennemi du beau jeu. Qu’importe, il s’est déjà fait remarquer. Liverpool le recrute dans la foulée et l’attaquant s’impose chez les Reds en un rien de temps grâce à sa combativité hors-norme. En conflit ouvert avec Patrice Evra pour avoir proféré des insultes à caractère raciste à l’encontre du Français, Suarez vient tout juste de clore le chapitre pour en rouvrir un autre. A croire qu’il ne sera jamais libéré de ses vieux démons.
Un tendance à simuler remarquée Car Luis Suarez a un penchant très prononcé pour le plongeon. Une discipline où il excelle comme il l’a démontré face à Sunderland le week-end passé. Face à Manchester United ce dimanche, un contact avec Jonny Evans a paru très suspect à de nombreux observateurs. Du coup, Steven Gerrard, incarnation de l’intégrité britannique, est venu porter secours au principal atout offensif d’un Liverpool à la peine : « Même quand Luis Suarez obtient des penaltys évidents, on ne les siffle pas. Aux arbitres de ne pas le juger. Ils doivent prendre leur décision uniquement sur ce qu’ils voient Si il n’y a pas penalty, ne sifflez pas. Mais si c’est clair et net, donnez-lui! ». Steven Gerrard accuse, à peine sous-couvert, les arbitres de partir avec des idées préconçues sur son coéquipier. Peut-on réellement les en blâmer ?