Président du PSG depuis 2011, Nasser Al-Khelaïfi se retrouve à nouveau dans le viseur de la justice. Selon les révélations du journaliste Romain Molina, une plainte de l’association AC-Anticorruption aurait été déposée à son encontre. La justice française enquêterait actuellement sur un possible détournement de fonds en lien avec une société baptisée Pitch.
Le 3 juillet dernier, l’association AC-Anticorruption a déposé une plainte contre plusieurs acteurs du football français comme Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, ou encore Vincent Labrune, responsable de la LFP. Elle dénonce un système de détournement de fonds mis en place depuis une décennie dans le football français et détaillé par Romain Molina sur Youtube.
Al-Khelaïfi au cœur d'un nouveau scandale ?
« Aujourd’hui, ça ne va pas pour la majorité du football français. La Ligue a envoyé un mail dès janvier, expliquant que pour ce sponsoring, il fallait passer par une agence appelée Pitch. Mais est-ce que vous pensez qu’au Vélodrome, on va s’afficher avec le Qatar !? La vraie question est : qu’est-ce que Pitch ? Cette société est dirigée par Paul McGrath, qui suit tout le temps Nasser Al-Khelaïfi. Ça fait des années que je me pose une question : pourquoi ce qui coûte 100, beIN Sports l’achète 150 ? Pitch travaille avec beIN depuis près de 20 ans. La Ligue oblige les clubs à passer par cette société, mais personne ne sait vraiment qui la dirige ni d’où vient l’argent », s’est interrogé le journaliste.
Al-Khelaïfi dément catégoriquement
Pour Molina, les zones d’ombre sont nombreuses dans ce dossier. « Vous êtes Al-Khelaïfi, vous voulez acheter les droits de la Premier League dans le monde arabe. Mais c’est Pitch qui les rachète et les revend ensuite. Quel est l’intérêt pour beIN de faire appel à une société intermédiaire, alors qu’il lui suffirait de passer un coup de fil pour s’épargner énormément d’argent !? », a confié le journaliste. Au cours de son enquête, il a découvert que le cousin maternel du président parisien faisait partie de cette société. « Nasser dit à l’Émir : “Ça vaut 100, mais on va payer 150.” Mais il ne dit pas que c’est sa famille qui ramasse la caillasse. Lorsqu’on va se rendre compte de ce schéma… Il faut rappeler que le ministre de la Culture qatari a fini en prison pour moins que ça », a ajouté Molina.
Al-Khelaïfi pourrait bien se retrouver dans de beaux draps. Contacté, le dirigeant du PSG aurait démenti ces affirmations.