Méconnaissable lors de la première partie de saison, Angel Di Maria revit en 2017 et retrouve son meilleur niveau. La gestion d’Unai Emery porte ses fruits et l’Argentin pourrait être l’homme fort de cette fin de saison du côté du PSG.
Recruté 63M€ à l’été 2015, Angel Di Maria a réalisé une première saison convaincante. Par conséquent, il était attendu au tournant cette année. Et lors de la première partie de saison, il n’a clairement pas répondu présent alternant le médiocre et le catastrophique. Son adaptation à la méthode Emery se passe mal et son jeu sans ballon est loin de satisfaire le technicien basque. Mais en 2017, l’Argentin n’est plus le même. Mise à part une entrée indigente à Barcelone, il est dans tous les bons coups parisiens. Et Unai Emery a joué un rôle capital dans ce retour en forme.
Emery ne l’a pas lâché
Si l’on excepte ce trou noir collectif à Barcelone, Angel Di Maria a rayonné contre ces mêmes Catalans au Parc des Princes et éteint l’AS Monaco en finale de la Coupe de la Ligue. En 2017, El Fideo affiche le niveau qu’on attend de lui, et plus encore, on voit un mort de faim sur le terrain. Son repli défensif est impressionnant tout comme sa motivation. L’Argentin se met même à tacler et exercer un pressing important. « Ça a été un peu dur avec lui. Parfois, quand on change d’entraineur c’est difficile de s’adapter à son état d’esprit. Ça a été compliqué pour tout le monde », expliquait Angel Di Maria au Canal Football Club. Mais Unai Emery ne l’a pas lâché et en a fait un joueur capital pour la dernière ligne droite de la saison. Aujourd’hui, l’ancien Merengue semble parfaitement s’être accommodé à la méthode de son coach.
L’arrivée de Draxler a tout changé
Mais ce n’est pas seulement en étant sur son dos qu’Unai Emery a relancé Angel Di Maria, c’est surtout en faisant jouer la concurrence. Un concept, certes loin d’être révolutionnaire, mais qu’il a institutionnalisé au PSG et qu’il utilise surtout pour tout le monde. Lors de la première partie de saison, le technicien basque n’avait pas l’effectif pour se permettre de se passer du Fideo. Mais le mercato hivernal a réglé ce problème puisque Julian Draxler est arrivé. Di Maria le reconnaissait lui-même « quand Draxler et Guedes sont arrivés, je me suis rendu compte que j’étais en train de perdre ma place. C’est là que j’ai réalisé et que les choses se sont améliorées. » Mais fallait-il encore qu’Unai Emery fasse jouer cette concurrence. Et il n’a pas hésité à mettre sur le banc un joueur recruté 63M€ et démontré par la même occasion que la méritocratie était son moteur. Certes, la concurrence est un principe simple, mais dans un grand club avec des joueurs recrutés à prix d’or, ce concept devient un art très subtil qu’Unai Emery a su manier avec brio.
Ce Di Maria, il faut le conserver
Par conséquent, son avenir va évidemment faire débat l’été prochain. Convoité par la Chine l’hiver dernier, le Paris Saint-Germain n’était pas fermé à l’idée de vendre Angel Di Maria à l’issue de la saison. Toutefois, avec ses performances, il faut bien évidemment reconsidérer sa situation. Capable de prestations impressionnantes contre le FC Barcelone (4-0) et l’AS Monaco (4-1), deux équipes quarts de finalistes de la Ligue des Champions, ce Di Maria-là peut clairement faire passer un cap au PSG. Il a été recruté pour ça, et semble aujourd’hui en mesure de le faire. Pour cela il faudra qu’il poursuive ses efforts et qu’il continue sur sa lancée. En sera-t-il capable ? C’est l’unique doute qui subsiste. Mais ça vaut le coup de prendre le risque. Au moins encore une année supplémentaire. S’il venait à partir cet été, on pourra parler d’échec. Et ce serait dommage de terminer sur une mauvaise note. Bref le Di Maria de 2017 a plus que jamais sa place au PSG. Et s’il reste à ce niveau, il pourrait même rapidement devenir un élément clé du club de la capitale. @Arthur_Montagne