Anne Hidalgo commence à avoir très peur d’un départ du PSG
Thomas Bourseau

Anne Hidalgo n’y était récemment pas allée par quatre chemins concernant la volonté du PSG de racheter le Parc des princes. La position de la maire de Paris était claire : le stade historique n’était pas à vendre. Cependant, au vu des déclarations de son adjoint, il semblerait que la mairie soit prête à renégocier avec le Paris Saint-Germain. 

C’est l’une des batailles que mène Nasser Al-Khelaïfi depuis de longues semaines à présent : la propriété du Parc des princes. Depuis l’arrivée de QSI en 2011, les propriétaires qataris du PSG louent seulement le stade du Paris Saint-Germain et le président Al-Khelaïfi a dernièrement fait savoir que s’il n’était pas possible de racheter le Parc, le PSG irait construire son propre stade ailleurs. En l’état, la mairie de Paris ne semble pas être prête à céder le Parc des princes au PSG au vu de la récente déclaration au Parisien de la maire Anne Hidalgo. « Très clairement, le Parc des Princes n’est pas à vendre. Et il ne sera pas vendu. C’est une position ferme et définitive. Il s’agit d’un patrimoine exceptionnel des Parisiens. Mais bien sûr qu’il faut accompagner le PSG dans son envie et son besoin de rénovation, d’augmentation de la capacité, de modernisation du Parc ». 

«Leur faire des propositions qui les mettraient autant en confort que s’ils étaient propriétaires»

Pour autant, le PSG serait presque propriétaire du Parc des princes si l’on en croit Emmanuel Grégoire qui s’est exprimé ce mardi dans des propos rapportés par RMC Sport. « En réalité le PSG est quasi propriétaire du Parc avec un droit de concession très longue mais la maire veut que le stade reste un patrimoine important des Parisiens. Les travaux pourraient commencer immédiatement après les Jeux olympiques de Paris 2024. Si on arrive à se mettre d’accord. ». 

Par la suite, l’adjoint d’Anne Hidalgo a tenu à calmer le jeu en essayant de trouver un compromis arrangeant momentanément les différentes parties concernées par ce dossier chaud. « On veut leur faire des propositions qui les mettraient autant en confort que s’ils étaient propriétaires avec une concession très longue ». 

«On souhaite reprendre le dialogue. Il y a un désaccord de valeur majeur»

Pour finir, l’adjoint au maire de Paris Emmanuel Grégoire a reconnu ne pas avoir de ligne directe avec le président Nasser Al-Khelaïfi pour dialoguer, mais seulement avec les équipes du PSG. Pourtant, la reprise des discussions est primordiale pour la mairie de Paris et Anne Hidalgo selon Grégoire qui semble laisser entendre qu’un revirement de situation sur la question de la propriété du Parc des princes est possible. 

« On a des contacts avec les équipes du PSG mais pas avec le président et on se doute bien que c’est lui qui décide. On souhaite reprendre le dialogue. Il y a un désaccord de valeur majeur sur le Parc. Après c’est très compliqué d’estimer la valeur du Parc des Princes car si on demande à 15 experts il y aura 15 prix différents. Et le prix sera encadré par Bercy et le conseil de Paris validera ou pas une cession donc on ne peut pas se mettre d’accord sur un prix en se tapant dans le dos. Aujourd’hui la location du parc c’est 1 million d'euros en part fixe et 1 ou 2 millions en part variable. Donc c’est modeste comparé à l’OM ou au LOSC. Ce contrat les lie jusqu’en 2043 ». Le décor est planté. 

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