Déçu après sa prestation contre Lorient (2-2), Marco Verratti a fait une entrée remarquée dimanche à Ajaccio (0-0). Impressionnant de facilité, la moins connue des recrues parisiennes détonne. Pour son sélectionneur, Cesare Prandelli, Carlo Ancelotti devrait même l’utiliser plus haut.
Le 18 juillet, son arrivée au PSG contre 14 millions d’euros (bonus compris) en avait laissé sceptique plus d’un. Pourquoi recruter un joueur de 19 ans de Serie B à un tel prix ? « Chaque fois que j’aurai le temps de jouer, je montrerai, j’essayerai d’apporter ma pierre à l’édifice, s’était alors défendu le jeune Marco Verratti lors de sa présentation. Ce ne sont pas que des paroles, il faudra faire suivre des actes sur le terrain. Je suis là pour ça, je vais essayer de montrer sur le terrain. » Un mois après, le néo-international italien semble déjà avoir dissipé les doutes entourant son arrivée. Dès le 23 juillet à New-York face à Chelsea (1-1), Verratti avait laissé apparaître quelques qualités techniques au-dessus de la moyenne. Ses prestations, depuis, notamment son entrée en jeu à Ajaccio dimanche (0-0), n’ont cessé de renforcer la première impression laissée par l’ancien joueur de Pescara : Leonardo et Carlo Ancelotti ne l’ont pas payé au prix fort pour rien... « Le meilleur joueur du PSG, dimanche, il a joué un quart d’heure : c’est Marco Verratti, lançait même le latéral droit ajaccien Fousseni Diawara après le match. Il récupère des ballons et c’est le plus actif dans l’animation offensive. »
Verratti, un meneur de jeu complet ? Déjà présélectionné par Cesare Prandelli pour l’Euro 2012, Marco Verratti a été lancé dans le grand bain avec la Nazionale mercredi en huit contre l’Angleterre à Berne (1-2). « Je le répète : nous sommes des pigeons de l’avoir fait partir, s’insurge aujourd’hui dans le Corriere dello Sport le sélectionneur de l’Italie. Ses qualités techniques étaient connues depuis des mois. » Contrairement à Carlo Ancelotti, qui l’utilise sur un côté dans son milieu à trois, Prandelli semble plutôt vouloir en faire un numéro 10. C’est là, en tout cas, qu’il l’a fait rentrer une demi-heure contre l’Angleterre et qu’il compte l’utiliser dans les prochains mois. « Je l’ai fait jouer dans le rôle auquel il a été formé, je n’invente rien, s’explique-t-il. Vu qu’il y aura Pirlo avec nous au prochain Mondial, et que De Rossi jouera dans cette position à la Roma (devant la défense), je veux lui faire une place. Il sera intéressant aussi de voir où Ancelotti compte le faire jouer, puisqu’il a aussi Thiago Motta. En fait, mon idée peut être bonne aussi pour le PSG. » Un appel du pied à Carlo Ancelotti, toujours accroché à son 4-3-2-1 en « sapin de Noël », mais qui pourrait être tenté d’essayer un 4-2-3-1 plus classique avec, donc, Marco Verratti en meneur de jeu et sans doute plus enclin à participer au repli défensif que Javier Pastore. Une idée, en tout cas, au vu des qualités du bonhomme, à explorer, même si elle paraît très compliquée...
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