Deux matchs, deux points et deux prestations moyennes pour le PSG. Et si Carlo Ancelotti, arrivé l’hiver dernier dans la capitale, n’était pas l’homme de la situation ? La question se doit d’être posée.
Bien sûr, des voix se sont élevées au moment du limogeage d’Antoine Kombouaré, alors que le PSG était sur la plus haute marche de la Ligue 1. Mais son remplaçant, lui, n’a jamais été critiqué. Normal, Ancelotti est arrivé avec son aura, et son palmarès, qui font pâlir tous les entraîneurs de notre championnat. Mais quand quelque chose ne va pas, il faut le dire. Même quand la personne en question se nomme Carlo Ancelotti. Après plus de six mois à la tête du PSG, dont une préparation estivale, le technicien italien n’a pas charmé la Ligue 1.
Des choix discutables
Contre Ajaccio, Ibrahimovic n’était pas là. Mais pour animer les attaques parisiennes, Javier Pastore faisait son retour. On attendait beaucoup de l’Argentin, et on a été globalement déçu. Mais le milieu de terrain n’est peut-être pas le principal fautif. Positionné dans un milieu à trois, aux côtés de Matuidi et Chantôme, Pastore était trop éloigné du cœur du jeu, et devait de plus gérer des tâches défensives. Ainsi, l’ancien joueur de Palerme n’a pas réussi à peser sur les actions de son équipe et ne s’est que trop rarement approché de la zone décisive. Le départ de Milan Bisevac est également difficile à avaler pour les supporters parisiens. Sur le terrain, le Serbe a prouvé qu’il pouvait être le meilleur défenseur central (en attendant Thiago Silva). Au lieu de ça, l’entraîneur italien préfère titulariser Alex et Sakho, qui ne dégagent pas une assurance parfaite.
Un fond de jeu très terne
Ancelotti le répète à chaque conférence de presse, ou presque. Il réclame un Paris Saint-Germain joueur, qui régale le public. Les dirigeants qataris, eux aussi, attendent du jeu. Le résultat en est bien éloigné. Sur les six premiers mois d’Ancelotti, comme lors de ce début de saison. Contre Ajaccio le week-end dernier, les ouailles du technicien italien ont rendu une copie indigeste, en laissant même le cuir à leurs adversaires du soir. Les erreurs techniques, comme les choix douteux, se sont multipliées. Avec les sommes injectées, et les talents conjugués, on se doit d’attendre, autant que les résultats, des matchs pleins au niveau du jeu.
Une équipe coupée en deux
Entraîneur italien rime forcément avec très bon tacticien. Pourtant, depuis que Carlo Ancelotti a posé ses valises sous la Tour Eiffel, le PSG affiche de réelles carences dans sa gestion des matchs. Comme lors des six derniers mois de l’exercice 2011-2012, l’attaque parisienne montre de belles choses. Contre Lorient, Paris a multiplié les occasions, sans réussir à les convertir. Mais ce qui frappe, c’est le manque de liens dans cette équipe. Quand un joueur perd le ballon assez haut sur le terrain, le PSG se retrouve bien trop souvent coupé en deux, souvent parce que les pensionnaires du Parc des Princes se projettent trop vite vers l’avant. Suffisant pour tenir des Ajacciens timorés, mais bien trop léger pour ne pas encaisser de pions contre Lorient, passé expert dans l’art du contre.