Dimanche dernier lors du Classique opposant le PSG à l’OM, les supporters parisiens n’ont pas épargné Adrien Rabiot, et sont allés jusqu’à insulter les parents du milieu de terrain marseillais. Si ce dernier s’est prononcé sur la question, Karim Zéribi lui, estime que les Ultras du PSG sont allés beaucoup trop loin dans leur « vengeance » contre leur ancien joueur.

Le Parc des Princes lui avait promis l’enfer. Formé au PSG (2012-2019), Adrien Rabiot avait choqué les supporters parisiens en signant à l’OM a l’issue du mercato estival l’été dernier. Un ralliement chez l’ennemi juré qui a débouché dimanche dernier sur des débordements de la part des Ultras Parisiens. La mère d’Adrien Rabiot a notamment été insultée, tandis que son père décédé a été indirectement visé par certaines banderoles durant le Classique (3-1).
Les insultes envers Rabiot ne passent pas
Le joueur de 29 ans lui, n’a pas digéré cette attitude. « Insulter une mère, et un père décédé... Tout se paye un jour. Vous ne l'emporterez pas au paradis. Croyez-moi. Nasser (al-Khelaïfi, le président du PSG), tu peux avoir tout l'argent du monde et même plus, la classe ça ne s'achète pas », a écrit Adrien Rabiot dans un message publié le lendemain de la rencontre sur les réseaux sociaux. Ancien député et supporter marseillais, Karim Zéribi est revenu sur cette polémique. « J’essaie de faire la part des choses sur ce dossier-là. Soutenir une équipe de football, c’est aussi avoir un sentiment d’appartenance à un territoire. Quand on est Marseillais, on a le sentiment d’appartenir au peuple de Marseille. Et donc tu soutiens ton équipe tel un peuple derrière son équipe, et à l’identique pour les Parisiens, les Lensois, les gens du Nord ont ce sentiment d’appartenance », a-t-il lâché sur Sud Radio avant de poursuivre.
« Il ne faut pas être dénué de principes »
« Tu ne pourras jamais l’enlever, et ce n’est pas sain de vouloir l’enlever, parce que les joueurs aussi l’ont. En revanche, il y a quelque chose que je condamne, peu importe l’équipe, peu importe le club, ce sont les menaces, les banderoles insultantes, notamment envers la famille. Je trouve qu’insulter la famille de Rabiot, ce n’est pas acceptable. Qu’on en veuille à Rabiot, parce qu’il était dans le camp parisien et qu’il soit passé dans le camp marseillais, que tu le chambres, que tu le siffles, lui, il est prêt à ça, il a l’habitude. Mais quand tu vas toucher au père qui est décédé, à la mère qui est dans les tribunes, mais ça sert à quoi ? On peut se lâcher dans un stade, mais il ne faut pas être dénué de principes », conclut Karim Zéribi.