Sorti sur blessure contre Brest (3-0), Nayef Aguerd souffre d'une pubalgie comme l'a révélé Roberto De Zerbi. Un gros coup dur pour l'OM qui pourrait perdre l'un de ses patrons pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois comme l'annoncé un ancien médecin du club marseillais.
Déjà lourdement handicapé par les blessures, l'OM a perdu Nayef Aguerd contre Brest samedi dernier (3-0). Un gros coup dur pour les Marseillais tant le Marocain s'est imposé comme un cadre de Roberto De Zerbi. L'ancien Rennais souffre d'une pubalgie dont la gravité n'a pas été communiqué, et d'après Mathias Giustiniani, médecin de l’OM entre 2019 et 2024, selon les cas, la durée de l'indisponibilité peut atteindre plusieurs mois.
Vers une longue absence pour Aguerd ?
« Une pubalgie naît d’un déséquilibre entre les muscles du tronc et ceux des cuisses. Il en existe deux formes : la haute qui concerne les muscles abdominaux et la basse qui touche les adducteurs. Elle touche particulièrement le footballeur professionnel du fait de l’exigence d’explosivité dans le football moderne, où les joueurs doivent répéter des efforts à haute intensité avec des temps de récupération de plus en plus courts. Il s’agit d’ailleurs de l’un des principaux axes de prévention mis en place par les staffs médicaux au sein des clubs en amont de la saison », lâche-t-il dans les colonnes de La Provence avant de poursuivre.
«De quelques semaines à plusieurs mois»
« Les symptômes associent des douleurs pubiennes à la course, notamment aux changements de direction, ou lors de la frappe de balle. Selon la forme et l'intensité de la pubalgie, l’évolution peut durer de quelques semaines à plusieurs mois dans les formes les plus compliquées. Outre le repos qui reste transitoire, le traitement repose dans un premier temps sur une rééducation kinésithérapique ciblant le déséquilibre musculaire en cause, d’où l’intérêt de bien caractériser la forme de pubalgie au départ. Dans certains cas spécifiques, une infiltration ciblée voire une chirurgie peuvent s’avérer nécessaires pour permettre un retour au terrain dans les conditions optimales », ajoute Mathias Giustiniani.