Ancien collègue de Didier Deschamps à l’OM, José Anigo a eu des rapports souvent compliqués avec le sélectionneur de l’équipe de France. Et il ne manque pas une occasion de le rappeler…
Dans le cadre d’une biographie consacrée à Didier Deschamps et qui sera publiée le 21 novembre prochain, José Anigo s’est de nouveau confié sur l’ancien entraîneur de l’OM, aujourd’hui sélectionneur de l’équipe de France. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le directeur sportif phocéen n’a pas changé son fusil d’épaule avec Deschamps.
ANIGO/DESCHAMPS, MEILLEURS ENNEMIS
« Aujourd’hui, je n’ai plus envie de parler de lui. (…) Quand il est arrivé à l’OM, j’étais favorable à sa venue. Ses qualités ne se discutent pas, il en avait fait la preuve ailleurs, et pas n’importe où. Il n’y avait aucune raison que ça se passe mal. Et puis il y a eu l’histoire Bernès. Se proposer de faire revenir à Marseille l’homme qui lui a coûté si cher, qui a sali le club, par ses actes et par ses dires, c’était une énorme provocation. (…) Il est devenu tendu, à fleur de peau, un peu parano. (…) Il s’est montré odieux avec à peu près tout le monde au club, comme si tous, du magasinier au responsable des ballons, étaient des ennemis implacables », explique José Anigo.
« UNE ÉNORME SUSCEPTIBILITÉ QUI CONFINE À LA PARANOÏA »
« Quand les défaites ont commencé de s’accumuler, au cours de la troisième saison, la tension est montée de plusieurs crans. Est apparu chez lui un trait de caractère acéré: quand il se trouve face à un échec ou une simple mauvaise passe, il faut que ce soit à cause de quelqu’un. (…) Il a une grande disposition à monter les gens les uns contre les autres. (…) Vous ne m’entendrez pas dire que c’est un mauvais. (…) Hélas, tout cela est gâché, dans ses rapports humains, par une énorme susceptibilité qui confine à la paranoïa ».