Présent sur le plateau de RMC mardi soir, Florent Gautreau a livré son analyse de l’interview accordée par Roberto De Zerbi à L’Équipe. Un entretien fleuve dans lequel le nouvel entraîneur de l’OM évoque l’effectif, ses ambitions et la saison à venir. Pour le journaliste, cette sortie médiatique vise avant tout à libérer ses joueurs de toute pression excessive.
Roberto De Zerbi a accordé un long entretien à L’Équipe, quelques semaines avant le coup d’envoi du championnat. Un moment de communication bien choisi, selon Florent Gautreau, qui y voit une volonté assumée du coach de l'OM d’aborder la saison sans surcharger ses joueurs d’objectifs. « C’est une interview qui lui permet de commencer la saison tranquillement. Il dit ce que les gens veulent entendre, et je pense qu’il le pense vraiment — sur le fait d’avoir réussi à garder ses cadres, mais aussi sur l’idée de ne pas se mettre trop de pression », a-t-il estimé sur le plateau de l'After Foot.
Un exercice de communication bien senti ?
L’interview en question ne fixe en effet aucun objectif clair, pas de podium annoncé ni de message guerrier. De Zerbi adopte une posture plus modeste, presque prudente, à contre-courant de ce que l’on attend habituellement d’un coach à l’OM. Pour Gautreau, cette sincérité s’explique aussi par la personnalité de l’Italien. « C’est un vrai passionné, et je pense que c’est justement un point faible dans le mariage OM-De Zerbi » a confié le journaliste sur RMC.
Le jeu dangereux de De Zerbi
Mais selon Gautreau, ce caractère trempé pourrait bien se retourner contre lui. Dans un club aussi instable que l’OM, cette nervosité naturelle pourrait rapidement devenir un frein si elle contamine le vestiaire. « On sait que De Zerbi met la pression à ses dirigeants à sa manière. Quand il n’est pas satisfait, il menace de partir. Luis Enrique l’avait fait aussi, mais c’est une posture dangereuse. Tu prends des risques avec tout le monde (...) C’est quelqu’un de très anxieux. C’est le seul reproche que je lui fais : il transmet beaucoup de stress à son groupe » a-t-il lâché.