Vainqueur de Caen hier soir (3-0), Montpellier ne lâche pas le PSG d’un poil. Ce matin, les Montpelliérains possèdent même dix points d’avance sur Lille, troisième. Le discours de René Girard, désormais bien plus ambitieux, a changé.
La joie de René Girard sur l’ouverture du score de Karim Aït Fana à la 51e minute hier soir contre Caen (3-0) est significative. Une semaine après avoir été tenu en échec à Dijon (1-1), ce match face au 14e du championnat, même à la Mosson, avait tout du piège, à un moment charnière de la saison. Longtemps malchanceux, Montpellier a fini par forcer la décision, au cours d’une seconde période de haute volée. Si le score est flatteur, ce matin, le classement est sans appel : Montpellier, deuxième à un point du PSG, possède dix points d’avance sur Lille, troisième, à onze journées de la fin. Sauf incroyable retournement de situation, l’hymne de la Ligue des champions devrait résonner la saison prochaine à la Mosson.
Girard : « Il faut qu’on aille au bout » René Girard l’a bien compris. Avec la défaite de Lille samedi soir à Lyon (2-1), Montpellier a fait un gros coup ce week-end. Le discours de l’entraîneur montpelliérain a changé. Oubliée la légendaire retenue, ce matin, c’est tout un club qui avance dans le même sens. Avec le rêve fou d’un premier titre de champion de France. « Il ne fallait pas louper ce match. Il y a des moments dans une saison et dans une carrière. Celui-ci était un match important pour mettre la pression à Paris, a très justement souligné Girard après la rencontre hier soir. On est heureux, on fait une belle saison qui sera quoi qu’il arrive magnifique. Ce serait une grave erreur de penser qu’on est arrivés. Cette saison n’est pas terminée, il faut qu’on aille au bout. Il faut arriver à gérer l’enchaînement des matchs. On va essayer de faire quelque chose de super. »