Alors que la Russie entend limiter la présence de joueurs étrangers dans ses championnats, le président de l’UCPF Jean-Pierre Louvel milite pour qu’une politique similaire soit appliquée en France.
« Nous souhaitons que les sportifs russes jouent un rôle de premier plan dans les clubs du pays ». La phrase est de Vitaly Mutko, ministre des Sports de la Russie. Derrière ces mots une loi annoncée pour début 2015 visant à réduire le nombre de sportifs étrangers. Six maximum pour les clubs de football et trois pour ceux de hockey sur glace, volley-ball et basketball.
LA RUSSIE ENTEND ÊTRE COMPÉTITIVE POUR 2018
Le principal objectif, selon le ministre, reste la compétitivité de l’Equipe russe de football pour la Coupe du monde 2018, organisée sur place. Qu’elle soit politique ou simplement à but sportif, cette annonce relance un débat lancé par l’arrêt Bosman de 1995. Depuis cette date, les quotas limitant le nombre d’étrangers ont été interdits en matière de sports collectifs professionnels, dans l’Union Européenne (par conséquent non applicable pour la Russie).
« IL FAUDRAIT MINIMUM 6 OU 8 JOUEURS FRANÇAIS PAR CLUB »
Si une telle mesure est inapplicable en France, où il ne peut y avoir de discriminations sur la libre circulation des travailleurs, le président de l’UCPF Jean-Pierre Louvel y est pourtant favorable, lui qui déplore la politique d’un club comme le PSG. « Pour le PSG c’est dommageable d’aligner autant de joueurs étrangers, a-t-il confié au Figaro. Je peux comprendre ce que fait la Russie, c’est surtout intéressant pour l’équipe nationale. En France, il y a des discussions autour de ce sujet, je suis plutôt favorable aux quotas. Mais ça bloque parce qu’il n’existe pas d’équivalent à l’exception culturelle dans le domaine sportif en France. Il faudrait minimum 6 ou 8 joueurs français par club. Mais c’est à la commission européenne de s’adapter. »