Abou Diaby doit faire son retour à la compétition au plus tard dans trois semaines avec un seul objectif : être opérationnel et tout casser à l’Euro 2012. Le milieu d’Arsenal a en tout cas tout mis en œuvre pour parvenir à ses fins en allant même jusqu’à changer ses méthodes d’entraînement.
Les blessures à répétition et la longue indisponibilité d’Abou Diaby n’affectent pas seulement l’intéressé. « Il enchaîne les pépins physiques et c'est du gâchis de le voir inactif comme ça. Je suis très déçu pour ce joueur et cet homme, que je respecte énormément », se désole Alou Diarra, son partenaire en équipe de France. « Ça me fait beaucoup de peine qu’il soit blessé constamment, confesse l’un de ses concurrents directs en Bleu, Moussa Sissoko. C’est dommage, ça freine sa progression. C’est dur de revenir au top niveau mais le connaissant, c’est un gros bosseur et s’il travaille tous les jours, s’il bosse à fond, je pense qu’il peut revenir. »
Diaby suivi en permanence par Longuèvre Mais Abou Diaby n’a pas attendu les conseils du milieu toulousain pour débuter sa course contre-la-montre en vue de l’Euro et rattraper le temps perdu. Alors qu’à l’été 2009, il avait déjà passé quatre semaines à l’INSEP sous la houlette de Renaud Longuèvre pour travailler son renforcement musculaire, il l’a à nouveau retrouvé pendant quinze jours, avec les sprinteurs français en stage à Miami début janvier, en vue des JO de Londres. Une collaboration rendue possible par l’aval du staff technique d’Arsenal, à commencer par Arsène Wenger.
Un proche : « Plus fort qu’il n’a jamais été » A Miami, Abou Diaby a uniquement consacré sa quinzaine au renforcement musculaire, corrigeant les déséquilibres qu’il avait aux chevilles et modifiant même sa technique de course. Objectifs : minimiser les risques de rechute, être au top pour les deux derniers mois de compétition et surtout à 200 % pour l’Euro. Mais pour cela, le protégé d’Arsène Wenger doit s’astreindre toutes les semaines à du renforcement musculaire. Une condition sine qua non pour éviter le retour de ses vieux démons. Renaud Longuèvre, l’entraîneur national du sprint français, se charge donc personnellement de la préparation physique en travaillant en étroite collaboration avec le préparateur physique des Gunners, David Wales. « Il va très bien en ce moment, il voit le bout du tunnel et son retour à la compétition est une affaire de deux à trois semaines maximum », assure une source proche du club. « S’il n’a pas de problème, il sera très fort à l’Euro. Peut-être même plus fort qu’il n’a jamais été », avance un membre de son entourage. Une nouvelle qui devrait ravir Laurent Blanc et enfin faire passer Abou Diaby du statut d’homme de verre à celui d’homme de fer.
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