Le président de l'Olympique de Marseille n'est pas du genre à aller au clash. Il n'est d'ailleurs même pas du genre à parler, tout court, à ses interlocuteurs.
Combien de fois Jean-Claude Dassier a-t-il pris l'habitude de tourner sa langue dans sa bouche ? Plus de sept, sans aucun doute. Beaucoup trop, c'est une certitude. Depuis son arrivée à l'Olympique de Marseille, ce n'est pourtant pas ce qu'on avait coutume de lui reprocher. C'est même plutôt l'inverse. Les exemples «notre priorité, c'est que Drogba revienne à Marseille» ou «je ne serai pas un président à la libanaise, ni à l'africaine» avaitent fait étalage de sa volubilité exacerbée. L'ancien directeur des sports de TF1 a totalement changé sa stratégie. Avant c'était tout, maintenant c'est rien. Premier exemple, samedi dernier à Nancy. Le président du club phocéen, inquiet de la spirale de trois défaites consécutives de ses hommes, avait fait savoir dans La Provence : «Je leur parlerai avant le match à Nancy afin qu'ils n'oublient pas où sont les priorités du club. Je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire. Après notre mauvais mois de septembre, cela était devenu une nécessité». Dont acte, sauf qu'il ne l'a pas fait. Avec tout de même des circonstances atténuantes. Opéré vendredi d'un abcès dentaire vendredi à Paris, il n'a pas pu effectuer le déplacement en Lorraine. L'OM a gagné, tout est rentré dans l'ordre.
«Dassier nous balade» Deuxième exemple, ce mercredi. Jihad Meroueh, porte-parole du collectif libanais mécontent des fameux propos de Dassier en septembre, lui reproche désomais le manque de considération que lui porte ce dernier. Et surtout son manque d'intentions à son égard. Le président phocéen avait promis de rencontrer Meroueh mais il a manqué à sa parole. Encore une fois. «Il nous balade et il manque encore une fois à sa parole. Nous lançons un ultimatum à M.Dassier : si, d'ici à demain (aujourd'hui), rien n'a avancé, nous déposerons plainte. A travers son attitude méprisante, il insulte une seconde fois la communauté libanaise», assure-t-il dans La Provence. Dassier n'a pas encore réagi sur le dossier mais s'est contenté de parler de son adaptation à Marseille dans les colonnes du Parisien ce mercredi : «C'est difficile d'être à Marseille mais c'est surtout très excitant. Il y a un tel niveau d'exigence qu'il ne faut pas avoir de faiblesse. M%ais, au risque de déplaire à certains, je vais très bien».