Hier soir, pendant que la France flirtait avec les barrages face à la Bosnie, l'Espagne régalait comme à son habitude, contre l'Ecosse (3-1). Une rencontre émaillée d'une performance remarquable.
La sélection espagnole est une copie presque conforme du FC Barcelone. Lionel Messi en moins. Une force de percussion, une capacité de finition, qui font défaut à la Roja. Hier, à Alicante, l’Espagne défiait l’Ecosse, pour refermer la page des éliminatoires de l’Euro 2012. Et en plus d’avoir égalé le record des Pays-Bas et de la France (14 victoires consécutives en matchs officiels), l’équipe dirigée par Vicente del Bosque a peut-être trouvé son Messi. C’est en tout cas la théorie défendue par les médias espagnols ce matin.
Deux buts et une passe décisive
Contre l’Ecosse, David Silva était partout. Dans un rôle d’électron libre, comme Leo au Barça, le joueur de Manchester City a régalé coéquipiers et spectateurs, avec deux buts et une passe décisive. Sur sa première réalisation, Silva bénéficie du bon travail de Jordi Alba pour placer un joli plat du pied. Le second but ressemble comme deux gouttes d’eau aux exploits habituels de Messi. Parti du côté droit, Silva enrhume deux joueurs avant d’initier un une-deux. Le ballon lui revient, et après un dribble de dégagement, l’ancien pensionnaire de Valence ajuste le gardien du plat du pied. Silva ne s’arrête pas là et montre à tout le monde qu’il est avant tout un passeur d’exception, sur l’action du troisième but. A la suite d’un petit jeu en triangle magnifique, le milieu de poche pénètre dans la surface et sert idéalement David Villa.
Si Silva n’a pas la capacité de perforation de Messi, unique dans les petits espaces, sa qualité de passe, son activité et sa qualité technique impressionnent. L’Espagne, elle, en raffole.