Jérémy Ménez et Yohan Cabaye en vedette, Adil Rami et Mathieu Debuchy plus discrets. Au terme d'une victoire rassurante pour les Bleus, personne n'a vraiment raté son match. Voici les notes de l'équipe de France.
Lloris (7) : Malgré son jeu au pied hésitant, Hugo Lloris a réalisé LA parade qui compte, celle qui rapporte au moins autant qu’un but, face à Shevchenko en première période. Comme capitaine de l’équipe de France, il a donc montré l’exemple.
Debuchy (5) : Une participation au jeu offensif plus discrète qu’à l’habitude. Il faut dire que Jérémy Ménez, au contraire de Nasri, est beaucoup resté dans le couloir. Défensivement, il a rarement été pris en défaut. Un match correct.
Rami (5) : Il a mis pas mal de temps à se mettre en jambes, avec notamment quelques passes ou contrôlés mal ajustés qui démontraient une certaine fébrilité. Mais Rami, après la pause, s’est ressaisi, détruisant notamment Shevchenko à l’épaule dans une action qui aurait pu être dangereuse.
Mexès (6) : S’il y en a un à qui l’interruption a fait du bien, c’est bien lui. En quelques minutes, il a eu le temps de se mettre dans le doute avec une passe en retrait mal assurée pour Lloris. Mais durant le « vrai » match, il s’est montré rassurant et présent dans les duels.
Clichy (5,5) : Il avait très bien commencé le match avec une excellente première demi-heure et quelques centres bien sentis. Ensuite, il s’est montré plus discret avec quelques passages à vide sur son côté. Mais dans le duel qu’il livre avec Evra, pas sûr qu’il ait perdu des points...
Diarra (6) : Dans la lignée de ce qu’il a montré contre l’Angleterre, Alou Diarra a apporté sa présence physique pour gagner des duels importants, surtout en première période. Par la suite, il a légèrement baissé de pied mais rien d’inquiétant. Blanc lui a fait confiance, il lui a rendu.
Nasri (6) : Dans cette position de milieu de terrain, on a senti Samir Nasri plus à son aise que sur l’aile droite. Participant beaucoup au jeu, il n’a pas fait d’erreurs marquantes durant une bonne partie de la rencontre, en jouant simple et sans chichi, avant de se montrer beaucoup en fin de match. Blanc a-t-il enfin trouvé comment l’utiliser ?
Cabaye (8) : Le patron de l’équipe de France, désormais, c’est lui ! Le milieu de terrain de Newcastle a fait étalage de son talent tant à la récupération que dans la passe avec un jeu d’une grande simplicité. Mais en prime, il a été décisif ! Le but de la libération, et une frappe puissante sur le poteau. Un vrai match plein. Remplacé par M’Vila (68e) qui s’est montré plutôt discret.
Ménez (7,5) : Jérémy Ménez a sans aucun doute été le joueur le plus dangereux pour la défense ukrainienne. Par ses accélérations, par ses dribbles, Ménez a sans cesse fait la différence. Il a mis du temps à être décisif avec deux frappes loupées dans la surface dont un tête-à-tête loupé face au gardien, ce qui le prive de l’excellence. Mais c’est lui qui a débloqué la situation sur une action individuelle. Et c’est de loin le plus important. Remplacé par Martin (73e) qui, comme d’habitude, a fait en sorte de jouer simple.
Ribéry (6,5) : Une grosse première période, où son jus et son intelligence lui ont permis, sur deux récupérations de balle, de gagner deux ballons chauds que Ménez n’a pas converti en but. Ribéry s’est ensuite montré moins percutant, mais a toujours joué juste. Et se trouve surtout à l’origine du but de Ménez. Un vrai bon match.
Benzema (7) : Oui, Karim Benzema n’a toujours pas marqué dans cet Euro. Mais il est surveillé comme le lait sur le feu par les défenses adverses. Surtout, Benzema démontre l’intelligence nécessaire pour être décisif sans trop s’approcher du but adverse. Deux frappes lointaines en première période, et surtout deux passes décisives (surtout la seconde) par la suite. Il monte en puissance. Remplacé par Giroud (76e) qui n’a pas eu vraiment le temps de se mettre en évidence.