Les Bleus disputent tout à l'heure, contre la Chine, leur troisième et dernier match de préparation. Quels enseignements tirer de ces rencontres ?
A 71 %, les lecteurs du 10 Sport estiment que Raymond Domenech devrait procéder à de nouveaux essais contre la Chine (voir notre sondage). Ils n’ont pas été entendus. Le onze tricolore qui affronte la Chine dervait être le même que contre le Costa Rica et la Tunisie. A savoir, Gallas-Abidal en charnière centrale, Govou à droite et Anelka seul en pointe. L’enjeu de la rencontre est faible : il ne s’agit, selon Florent Malouda, que de « faire le plein de confiance dans un contexte favorable ». Quand bien même les Bleus s’inclineraient, il y a fort à parier que leurs réactions d’après match se limiteraient aux banalités de circonstance : « Ce n’était qu’un match amical », « Le vrai rendez-vous est contre l’Uruguay », etc.
Bref, les joueurs eux-mêmes ne semblent pas accorder d’importance à ces répétitions générales. En 2002, cette insouciance leur avait coûté cher. Battus au Stade de France par une faible équipe de Belgique (1-2), puis laborieux vainqueurs de la Corée du Sud (3-2), les Bleus avaient confirmé lors du Mondial asiatique les faiblesses entrevues lors de ces deux rencontres. Pour ne rien arranger, le match face aux Coréens n’avait servi qu’à blesser Zinedine Zidane…
En 2006, de nouveau, les matches amicaux annonçaient l’excellent parcours des Bleus. Au moment d’entrer en lice, ils restaient sur trois victoires en amical contre le Mexique (1-0), le Danemark (1-0) et la Chine (3-1). De quoi les lancer idéalement.
Reste qu’il est difficile de tirer des conclusions définitives à partir des matches de préparation. En juin 1998, juste avant « leur » Mondial, les Tricolores avaient disputé le Tournoi Hassan II. Bilan : victoire poussive contre la Belgique (1-0) et match nul (2-2) contre le Maroc. Un dernier succès très laborieux contre la Finlande (1-0, but de Trezeguet dans les dernières minutes) n’avait fait que renforcer les doutes autour d’Aimé Jacquet et de ses joueurs. Avant le feu d’artifice qu’on connaît.