Et Menez sest lache
La rédaction

Timide en première période, Jérémy Ménez a pris plus d'initiatives par la suite. Sans être brillant, le Romain a été décisif. Son avenir en Bleu se dessine.

« Contre la Biélorussie, on m’avait reproché de m’être trop dispersé. » Le public du Stade de France surtout avait sanctionné l’hyperactivité brouillonne de Jérémy Ménez lors du premier match des éliminatoires de l’Euro 2012 en accompagnant sa sortie de sifflets. C’est donc avec une certaine pression que le Romain a retrouvé les Bleus et un costume de titulaire. « Je lui avais dit : "Ne fais pas attention à ce qui est écrit. Ce n'est pas ta dernière chance. C'est ta deuxième chance. Il y en aura d'autres" », a précisé Laurent Blanc à l’issue de la rencontre.

Ménez : coup de rein décisif
Le message a visiblement mis du temps à être assimilé. Critiqué donc pour son mauvais placement face à la Biélorussie, Ménez s’est cette fois attaché à conserver son couloir droit. Jusqu’à l’excès pendant la première période. Avec justesse et efficacité par la suite avec ce débordement décisif sur le but de Karim Benzema (54e). « Karim, c'est la famille. Même si ce n'est pas moi qui marque, on en profite tous ensemble », savourait-il à l’issue de la rencontre. Parfois moqué pour ses messages répétés envers Laurent Blanc à chaque fois qu’il plantait avec la Roma, Ménez commence à construire sa légitimité en Bleu : « Je pense avoir montré que j'avais la capacité de m’imposer. » Ses appels du pied n’étaient pas de la prétention mais de l’ambition. Qu’il applique désormais sur le terrain et plus seulement dans les médias.