Rentrée au vestiaire avec un but de retard sur l’Espagne (1-0), l’équipe de France a réagi avec panache en seconde période pour arracher une égalisation à la dernière minute. Et les Bleus sont unanimes : le discours de Didier Deschamps à la mi-temps a été salutaire.
Et si le vrai changement en équipe de France ne se situait pas du côté des individualités mais bien du côté du sélectionneur. Depuis 2006, les Bleus se cherchent un patron sur et en dehors du terrain. Avec la nomination de Didier Deschamps, ancien capitaine charismatique et fédérateur, ils semblent avoir trouvé un substitut. Quelqu’un capable de les mobiliser et de leur montrer la voie.
Sakho : « Le discours du coach y est pour beaucoup » Au sortir du beau nul (1-1) arraché dans les derniers instants face à l’Espagne, la plupart des joueurs ont ainsi tenu à souligner l’importance du discours du sélectionneur tricolore à la mi-temps. « Le discours du coach y est pour beaucoup, confiait Mamadou Sakho. A la mi-temps il nous a vraiment remobilisés. Il nous a motivé en disant qu’il ne fallait pas lâcher, qu’il y avait la possibilité de revenir au score et pourquoi pas de gagner. » Yohan Cabaye mettait lui aussi en avant l’allocution de Didier Deschamps au repos. « Il nous a dit d’y croire, d’y croire parce que rien n’était joué et qu’Hugo nous avait permis de rester dans la rencontre. Qu’on allait avoir une opportunité et qu’il fallait y croire jusqu’au bout. »
Un discours d’avant-match déjà mobilisateur Beaucoup prédisaient que l’aspect mental allait être primordial pour les Bleus s’ils voulaient exister face à la meilleure équipe du monde. Didier Deschamps, dont l’abnégation et la soif de vaincre ne se sont jamais estompées au cours de sa carrière de joueur comme d’entraîneur, a donc visiblement parfaitement rempli son rôle. Car avant le match déjà, le sélectionneur tricolore avait mis l’accent sur le fait de ne jamais renoncer, comme nous l’a révélé Mickaël Landreau. « Il nous avait dit de mettre beaucoup de générosité, dans les moments difficiles d’être solidaires et de jouer le coup à fond. De ne jamais penser que c’était perdu parce qu’on allait avoir des situations. Peut-être pas autant que celles qu’on a eu finalement. »
A Madrid, Antoine Simonneau